Les lauréats 2010

Coup de cœur du jury
Edition 2010 - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis (93)

Ville d’Aubervilliers
L’art pour rendre sa fierté à des quartiers
Depuis 2008, la ville d’Aubervilliers mobilise les habitants de ses quartiers Cristino Garcia et Landy autour d’un projet artistique.
Sandra Rigoni (responsable du service démocratie locale et développement social des quartiers), comment parvient-on à monter une telle opération ?
Elle n’aurait pu être réalisée sans l’implication de ses partenaires, les villes d’Aubervilliers, de Saint-Denis, la communauté d’agglomération Plaine Commune et une vingtaine d’associations. Par ailleurs, un portage politique fort et le soutien de la direction ont été indispensables. Mais le travail avec les habitants et les associations a évidemment été le point de départ du projet.
Qu’en retenez-vous ?
Nous voulions accompagner des habitants sur les transformations de leur quartier et la mémoire de leur territoire. J’en retiens l’intérêt d’associer un volet artistique, une dimension participative et partenariale, et une sensibilisation au projet de rénovation urbaine. Cette année, nous travaillons sur la réalisation d’une œuvre éphémère, qui fera ressortir les traces du passé industriel du quartier grâce à des plantations agricoles, tout en animant une friche de 5 000 mètres carrés et en invitant les habitants à se la réapproprier. Le projet ne vous a pas laissés grand temps de répit…Nous avons contourné beaucoup d’obstacles. Je citerai la nature intercommunale du projet qui a doublé les interlocuteurs, les complexités juridiques (un mur sur lequel nous avons travaillé, à Saint-Denis, appartenait à l’État espagnol sur une friche de SEM pour un projet porté par une ville…), les questions de sécurité sur le chantier, de phasage des interventions, et la difficulté majeure de boucler le budget. Mais l’attente et l’enthousiasme des habitants nous ont à chaque fois remonté le moral.
Edition 2010 - Vienne (86)

Ville de Poitiers
Quand le handicap se fête…
La ville a créé en mai une Semaine d’animations afin de dédramatiser le handicap.
En mai 2010, la ville de Poitiers, avec une quarantaine de partenaires, organisait « Les Accessifs », une semaine d’animations autour du handicap. Expériences sensorielles, contes en français et langue des signes, chasse au trésor, expositions… la démarche a proposé une quarantaine d’initiatives et sera rééditée cette année, sur trois jours seulement en raison de travaux sur le domaine public.
D’où est venue cette idée, destinée à « modifier les regards sur le handicap » ?
Il s’agissait de donner un écho, à la parution mi-2009, d’un livret décrivant la politique du handicap de la ville et de quelques partenaires, en associant plus de monde et de façon festive. Les services municipaux ont travaillé, et leur réflexion a débouché sur ces animations. Point clé du projet : un extranet pour coordonner les efforts de tous, et un lien étroit avec les acteurs du handicap. Le résultat a été concluant pour les parties prenantes, dont le conseil général, la régie de transports ou l’office de tourisme. Ils seront plus nombreux en 2011, puisqu’une quinzaine de nouveaux partenaires ont exprimé leur souhait de rejoindre l’initiative. De même, la mairie souhaitait mieux associer enseignants et centres de loisirs, afin de plus toucher les enfants.
Edition 2010 - Alpes-Maritimes (06) - Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Le réseau de bus a tissé sa toile.
Réseau de bus de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis, Envibus revendique l’idée de « performance » appliquée à ses services.
Richard Canchon (directeur des transports), un réseau de bus cesse-t-il un jour d’évoluer ?
Non, c’est une permanente réinvention. Ainsi, si notre service de transport collectif à la demande, connaît une augmentation de ses abonnés, c’est parce que nous avons mieux desservi des secteurs par l’ajout de points d’arrêt. Il faut toujours chercher à s’adapter à la demande.
Quel était l’enjeu de ce réseau à sa naissance ?
Il était – et reste – de satisfaire l’ensemble des acteurs via une offre de service optimisée. Un autre était de démontrer qu’au sein de la FPT, la performance est au cœur des préoccupations et qu’elle aboutit à des réalisations de qualité.
Comment y êtes-vous parvenus ?
Nous avons intégré des compétences et de vrais corps de métier. Plus délicat fut de changer les habitudes des usagers avec de nouveaux horaires, tracés, etc. Nous avons créé un numéro d’appel unique et installé, dans les points de vente, un personnel compétent, ainsi que des « ambassadeurs » à bord des bus, ce qui a permis de mieux informer les gens.
Edition 2010 - Calvados (14) - Normandie

Ville de Caen
Un personnel appelé à prendre la parole
Afin de donner vie au projet des élus, les agents de Caen ont été invités à faire part de leurs idées dans le cadre d’un projet d’administration.
Jean-Christophe Erard (directeur général des services), vous êtes un familier des projets d’administration…
C’est vrai, mais celui de Caen m’a bluffé. Les agents ont incroyablement réagi, ils ont parlé, discuté d’idées, conçu des solutions pour améliorer nos services. Une nouvelle fois, et avec enthousiasme, les agents me l’ont prouvé, il n’y a pas que les élus ou les usagers qui ont des idées, les agents aussi.
Le recueil de ces idées a-t-il été optimal ?
Oui, à une nuance : les cadres intermédiaires, qui ont la tâche de faire remonter la « voix » des agents, ont eu l’impression d’être court-circuité. « À quoi servons-nous, m’ont-ils dit, puisque vous écoutez directement les agents ? ! » J’avais présenté la démarche aux cadres de direction, mais j’aurais dû prendre plus de temps pour faciliter son appropriation par les cadres intermédiaires.
En un temps record, beaucoup d’actions ont été programmées, issues de ces agents et approuvées par les élus. Avez-vous été aidés par des experts ?
Non. Nous avons tout géré en interne, pour un coût de 10 000 euros. Si nous avions utilisé des consultants, payés au temps passé, nous y serions encore et la facture serait nettement supérieure. Les collectivités ont des ressources, qu’elles les utilisent et leur modernisation sera déjà bien assurée
Edition 2010 - Rhône (69)

CCAS de la ville de Lyon
Un CCAS contre la malnutrition
L’été à Lyon, le CCAS permet aux parents d’enfants de 0 à 3 ans de recevoir de la nourriture et une consultation médicale.
Catherine Saunier (responsable du service solidarité), votre opération sera-t-elle renouvelée cet été ?
Plus que jamais. C’est le moment où les centres de distribution alimentaire sont fermés, et les risques de malnutrition pour les petits enfants, les plus élevés. Nous avons accueilli, dans nos permanences, l’été dernier, plus de 400 familles et ce chiffre ne devrait pas baisser en 2011.
Comment trouver le juste ton avec les associations ?
C’est vrai que le service public allié aux associations, peut faire de grandes choses. Ce qui importe, déjà, est de se connaître. La ville soutient les associations, et c’est pour nous une force. Mais nous veillons aussi à être dans une « co-construction », à mutualiser nos énergies. Nous avons beaucoup à apprendre des associations.
Sur quel point allez-vous améliorer l’opération cet été ?
La difficulté majeure, c’est d’anticiper les flux de visiteurs. Combien seront-ils mobilisées et notre intendance suivra-t-elle ? En 2010, nous nous étions concentrés sur la gestion des stocks de certains produits, afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement.
Edition 2010 - Lozère (48) - Occitanie

Conseil général de la Lozère
Sur la piste des « blouses blanches »
Désertification médicale oblige, le département de la Lozère est parti à la rencontre d’internes en médecine afin de les inviter à s’installer sur son territoire.
Éric Debenne (directeur de la communication), quand vont arriver les premiers médecins issus de votre opération ?
En juillet et décembre, ils seront deux à s’installer. Mais nous en espérons bien d’autres. Nous avons des contacts très avancés et nos rencontres directes avec les étudiants continuent.
Comment être convaincant, alors que d’autres territoires prospectent ces acteurs ?
Il faut un message clair et concret : ils ne veulent pas savoir « qui fait quoi » mais comment on répond à leurs attentes. Le « on » implique différents services de notre collectivité ou de partenaires. Il faut l’intégrer dès le début, pour identifier, par exemple, un interlocuteur qui fera le lien en « back-office » avec les autres parties de la démarche.
La médecine est un vaste monde. Quel fut votre parti pris ?
D’être sur le terrain, au contact avec les étudiants, les Doyens de faculté, les associations d’étudiants… Mais le déficit de médecins est important, et les territoires se livrent une terrible bataille. Heureusement, la Lozère a ses attraits…

Les lauréats 2009

Edition 2009 - Alpes-Maritimes (06) - Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Communauté urbaine Nice-Côte d’Azur
Une certification pour la collecte et la gestion des déchets ménagers
Initiée en 2006, la démarche qualité au sein de la direction de la collecte et de la gestion des déchets de Nice-Côte d’Azur (374 agents) a débouché le 23 avril 2008, sur une certification ISO 9001/2000 délivrée par AFAQ AFNOR.
Chef de projet, Yves Charrier, responsable qualité à la direction, évoque le «pari» qu’a représenté l’initiative. «Cela a constitué un pari car historiquement, notre service se compose d’agents venus de 24 communes, regroupés à la suite de la création de la communauté d’agglomération (1) en 2002?.
Mais les résultats sont là. «La démarche a permis de formaliser une politique et des objectifs qualité définis en liaison avec les élus et partagés en interne, explique-t-il. Plus encore, elle a unifié les pratiques, et amené les agents à passer d’une culture surtout orale, à une culture de l’écrit qui permet de statuer sur l’efficacité des actions menées».
Sa définition de la qualité ? «Simplement l’amélioration continue de l’organisation !».
Attribuée pour trois ans, la certification fait l’objet d’un audit annuel. Le premier aura lieu dans quelques semaines, et permettra au service, dirigé par Isabelle Raeser, de faire le point sur plusieurs chantiers, comme la définition de la politique qualité 2009, l’amélioration de l’évaluation des fournisseurs, la gestion des réclamations et la maitrise documentaire.
Signe de reconnaissance pour la démarche, Christian Estrosi, président de l’institution, a décidé de faire de la propreté et de la satisfaction des usagers l’un des «axes forts» de sa politique.
(1) devenue Communauté urbaine au 1er janvier 2009
Prix coup de cœur du jury 
Edition 2009 - Ile-de-France - Seine-et-Marne (77)

Prix spécial du jury : ville d’Othis
Un chéquier « républicain » pour stimuler la lecture de la presse
C’est une première qui vaut à Othis, commune de Seine-et- Marne, ce Prix Territorial. La municipalité lançait, en mars 2009, un « chéquier Presse républicain » qui serait remis aux jeunes de 18 ans de la commune, afin qu’ils achètent le ou les journaux de leur choix. Seule réserve : sur le montant facial du chéquier – 50 euros -, une part de 60 % (soit 30 euros) sera consacrée à la presse d’information générale quotidienne, le reste (40 % soit 20 euros) pouvant servir à l’achat de magazines, d’hebdomadaires ou de mensuels. Ayant renouvelé l’opération pour 2010, la ville était, à l’époque, la première en France à ainsi s’engager pour l’éveil des consciences de ses jeunes (é)lecteurs.
« L’écrit est le plus à même de permettre aux jeunes de se forger leur opinion, en croisant les informations, indique Bernard Corneille, maire de la commune. Il est donc opportun d’insister sur la possibilité de se familiariser avec une information pluraliste » A l’origine de ce chéquier, qui a reçu un vif intérêt des jeunes locaux mais aussi des médias nationaux, deux experts de la presse écrite, Serge Guérin (sociologue) et Philippe Robinet (éditeur), qui avaient participé à la rédaction d’un « Livre vert des Etats Généraux de la presse ». « Nous espérons, ajoute le maire, également conseiller général, que d’autres collectivités suivront ». « Il s’agit de redonner avec la presse, l’envie des discussions argumentées et ainsi, d’enrichir l’indispensable débat démocratique » conclut-il.
Edition 2009 - Alpes-Maritimes (06) - Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Ville de Cannes
Un «contrat» pour aider les familles en difficulté sociale et éducative
Développé dans le cadre d’un volet du Plan gouvernemental de cohésion sociale, le « Contrat de famille » a été conçu par la ville de Cannes en 2006. Il s’agit d’un accord passé entre le maire et les familles « en difficulté de vie » sociale ou éducative, qui se décline autour d’actions détaillées sur un an.
Recouvrant des thèmes comme l’éducation, l’emploi, la sécurité ou le logement, il est renouvelable et permet à l’enfant d’entrer dans un changement « rapide et positif » de comportement, et à ses parents de réorganiser leur vie, également leur fonction éducative. Plusieurs collectivités ont manifesté de l’intérêt pour le dispositif, porté par la Direction de la Jeunesse et de la prévention.
Comment est élaboré un contrat ? Une équipe pluridisciplinaire, composée d’agents communaux, de représentants de l’Education nationale et d’une assistante du CCAS, en lien avec les services sociaux du conseil général, le définit. Elle propose aux familles des actions qui seront incluses dans le contrat. Un « tuteur », chargé de la relation au quotidien avec la famille, est désigné.
La ville procède aujourd’hui, après 5 ans de fonctionnement, à l’évaluation du contrat afin de lui permettre, explique Jacques Lagrange, directeur de la jeunesse et de la prévention, « d’être plus réactif aux problématiques familiales ». Il évoque aussi un « travail qualitatif » engagé auprès des tuteurs par les agents cannois membres de l’équipe pluridisciplinaire.
Edition 2009 - Gard (30) - Occitanie

Communauté de communes de Leins-Gardonnenque
Une experte de l’emploi passant de village en village
Dotée d’un blog, forte d’un profil sur Facebook, la communauté de communes de Leins-Gardonnenque, dans le Gard, ne manque pas d’imagination pour être proche de ses administrés. C’est ainsi qu’elle a créé, avec le conseil général et le Pôle Emploi notamment, un « point Emploi » itinérant, se rendant de village en village.
L’initiative, qui vise les demandeurs d’emploi, a permis depuis novembre 2005, à plus de 200 personnes par an d’obtenir gratuitement d’une animatrice, agent à temps plein de l’EPCI, des informations sur leur insertion sociale ou professionnelle (rédaction de CV, nouvelles lois, stages…). Le président de la communauté, Renaud André, voit dans le Prix remis par la GMF et La Gazette un hommage aux collectivités « à taille humaine » qui œuvrent, en particulier, dans le milieu rural, alors que note-t-il, « le contexte est plus favorable aux regroupements d’intercommunalités entre elles ou avec des communautés d’agglomération ».
Mettant en garde contre l’évaluation « purement quantitative » de ce type de service, il estime l’assise du « point Emploi » suffisamment établie maintenant pour envisager d’autres projets: la création d’un « Forum des activités d’été » par exemple, ou l’institutionnalisation d’une « Journée de l’orientation » dans les collèges, dont une première édition aura lieu le 7 avril. L’élu, dont la collectivité est basée à Saint-Geniès-de-Malgoirès, aimerait aussi organiser un « point Information mobilité » qui valorise le prêt/location de véhicule et le covoiturage.
Edition 2009 - Essonne (91) - Ile-de-France

Conseil général de l’Essonne
Un logiciel pour dématérialiser la recherche urgente d’hébergement
Confrontés à la recherche rapide d’un lieu d’accueil pour des enfants qui leur étaient confiés, les agents de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de l’Essonne devaient passer plusieurs appels téléphoniques et recourir à des annuaires papiers.
La démarche, fastidieuse et d’une durée moyenne de 3 heures, a été remplacée en novembre 2008 par l’utilisation d’un service en ligne, soutenu par le logiciel UGO conçu en interne.
Il permet, aujourd’hui, de détecter en quelques minutes et de façon sécurisée, un lieu d’accueil disponible, parmi 80 disséminés dans le département, qu’il soit de long, court ou moyen séjour. Le logiciel vaut au conseil général ce Prix Territorial. Compatible LDAP, il intègre un moteur de recherche multicritères (âge de l’enfant, type d’hébergement, de suivi…) qui favorise une requête adaptée aux besoins de l’enfant. Attrait supplémentaire d’UGO, il est « libre » après avoir été versé, en juin dernier, par les élus à la « communauté du libre ». Jean-Christophe Frachet, de la Mission technologies de l’information et de la communication (MTIC), qui a implanté UGO avec Lionel Brunet et Alexandre Guyard, veut qu’il serve à d’autres départements « pour mettre en place une communauté d’utilisateurs ». Il poursuit :
« Nous croyons à une dynamique nationale. La réalisation d’UGO a été faite de façon collaborative avec les acteurs utilisateurs, mais aussi des départements. Nous sommes optimistes ».
Aujourd’hui, sa Mission continue de mener en interne des démonstrations auprès des utilisateurs d’UGO. Près de 900 acteurs potentiels ont été identifiés.
Edition 2009 - Hauts-de-France - Nord (59)

Ville de Lille
Des actions pour rendre le droit plus accessible aux citoyens
Point d’accès au droit de la ville de Lille, la Maison de la médiation et du citoyen a mené en 2009, trois actions qui lui ont valu la distinction du jury des Prix Territoriaux. Il s’agissait, pour cette structure « toujours en recherche de visibilité », selon Dalila Dendouga, élue déléguée à la Maison, d’aller au plus près des besoins des Lillois.
« Beaucoup ignorent encore leurs droits, et notre but est d’avoir le plus grand nombre d’usagers » indique-t-elle. La Maison a organisé, l’an dernier, des « Rencontres juridiques » ayant concentré, en un lieu et un jour, 17 professionnels du droit dans 20 stands. Elle s’est aussi portée, en lien avec le service Animation Séniors de la ville, à la rencontre d’habitants « vulnérables» comme les personnes âgées afin de mieux les informer de leurs droits.
Les clubs du 3ème âge de deux quartiers étaient requis. Thèmes abordés : l’argent, les voyages, la santé, le voisinage…
La Maison, enfin, a envoyé ses juristes « semer » la parole sur les ondes de France Bleu Nord, au travers d’émissions sur la vie pratique. Sujets traités : les achats, les nouveaux fournisseurs d’énergie, les rapports propriétaires locataires ou l’administration. Au centre de partenariats de plus en plus nombreux, la structure souhaite cette année devenir le lieu d’accueil unique des victimes de discriminations. Elle héberge déjà la permanence de la HALDE. Elle va maintenant assumer la prise en charge psychologique des victimes avec une association spécialisée dans ce type de soutien. L’orientation a été validée par les élus en janvier.
Edition 2009 - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Vaucluse (84)

Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin
Une certification 14 001 pour « faire preuve d’exemplarité »
Basée à Carpentras, la Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin (ou CoVe) se donne, depuis 40 ans, une « mission » : garantir à ses habitants la qualité de vie à laquelle ils aspirent. Dans ce contexte, les élus de l’EPCI ont revendiqué pour son siège la certification ISO 14 001 centrée sur le respect de l’environnement. Obtenue en juillet 2008, elle a été confirmée un an plus tard.
La démarche visait trois buts: la réduction des impacts de l’activité de la CoVe sur l’environnement, l’acquisition par ses 320 agents d’une « culture environnementale » et la mise en avant de « l’exemplarité » de l’EPCI. A la source de la certification, « l’implication de tous les services et de la quasi-totalité des agents malgré la diversité de leurs métiers » explique Philippe Treille, directeur général des services, qui ajoute : « la réussite de la démarche a renforcé la cohésion entre agents ainsi qu’avec les élus ».
La CoVe ne souhaite pas s’arrêter là. Elle veut d’une part, diffuser ces « bonnes pratiques » à d’autres équipements communautaires, comme les sept crèches gérées au titre de la Petite enfance ou l’usine de prétraitement des déchets ménagers dont le gestionnaire, une société privée, s’est lancé dans une démarche analogue. Elle souhaite, d’autre part, dans le cadre d’un Agenda 21 voté en décembre 2008, mobiliser tous ses partenaires publics et privés « convaincus de la vertu d’une telle démarche pour développer durablement le territoire » (Philippe Treille).

Les lauréats 2008

Prix coup de cœur du jury
Edition 2008 - National

Centre National de la Fonction Publique Territoriale (C.N.F.P.T.)
Un kit de formation pour favoriser l’intégration des agents de catégorie C
Aux armes formateurs ! C’est une mallette pleine de ressources qu’a diffusée le CNFPT, le 1er juillet 2008, à ses formateurs intervenant dans le cadre des stages d’intégration des agents de catégorie C.
Clé USB, DVD, jeu de carte, fiches… tout était là pour les aider à tenir un discours efficace, sur cinq jours, à des stagiaires de niveaux de formation initiale très différents, “allant de l’illettrisme à bac + 5? précise Céline Boulenger, co-pilote du projet.
Enjeu pour le CNFPT : proposer aux formateurs, eux-mêmes parfois récemment recrutés, un référentiel simple et des supports variés pour aborder des thèmes aussi vastes que le service public, les collectivités, la carrière ou les nouveaux dispositifs de formation.
«Il fallait, en particulier, que le kit accompagne les formateurs vers une sensibilisation à la FPT, et non une formation d’accueil dans la future collectivité» précise Marie-Jo Buffin, également à l’origine du kit.
Induite par la loi du 19 février 2007, l’initiative a uni les efforts des directions de la formation et de la communication de l’organisme. Les 4000 kits initialement fabriqués ayant tous été distribués fin 2008, une nouvelle édition vient d’être décidée.
“Les retours ont été globalement positifs, signale Céline Boulenger, avec un petit bémol : des formateurs ont cru qu’ils devaient utiliser tout le matériel. Or c’est un outil à géométrie variable. Qu’ils n’hésitent pas à se l’approprier”.
Edition 2008 - Allier (03) - Auvergne-Rhône-Alpes

Conseil général de l'Allier
Un Environnement Numérique de Travail (ENT) pour stimuler les échanges dans un collège
Le 1er septembre 2007, le collège Jean-Jacques Soulier de Montluçon (1) a inauguré un ENT, ou Environnement Numérique de Travail, sorte d’Intranet permettant un lien collaboratif et transversal entre enseignants, parents, élèves et administratifs.
Depuis, non seulement les échanges ont explosé, mais le dispositif a fait… école.. En septembre dernier, 11 autres collèges de l’Allier ont accueilli un ENT. D’ici 2010, 15 nouveaux établissements feront de même.
«La volonté du conseil général est forte pour que les 36 collèges (dont 1 communal) qu’il gère intègrent l’outil, souligne Claire Striffling, au cabinet de la présidence. L’ENT change – en bien ! – la façon de travailler. Les parents, notamment, accèdent plus aisément à ce qui concerne leur enfant».
L’ENT propose des fonctionnalités comme la mise en ligne des absences, des notes ou des emplois du temps. Chaque enseignant ou élève dispose d’une messagerie. Equipement de base : un PC, un vidéoprojecteur et des tableaux interactifs.
Le déploiement de l’ENT a associé les services du conseil général et des collèges. Les mairies ont été impliquées, en particulier pour mettre à disposition des parents non équipés des ordinateurs reliés à l’ENT.
Résultat : aujourd’hui, dans les collèges ENT, plus de 90% des salles de classes sont équipées, notamment de vidéo projection. Plus largement, les collèges de l’Allier sont proches du ratio de 1 PC pour 5 élèves.
Des départements voisins, via le rectorat d’Auvergne, ont fait part de leur intérêt pour le dispositif.
(1) Deux autres collèges participaient à l’expérimentation, l’un sur Moulins, l’autre sur Bellerive.
Edition 2008 - Bretagne - Ille-et-Vilaine (35)

Ville de Rennes
Dans un musée, une exposition conçue par les habitants d’un quartier
Une belle histoire… A Rennes, le Musée des Beaux-Arts a impliqué une dizaine d’habitants dans la conception d’une exposition de peintures, dessins et estampes issues de ses réserves.
L’exposition a eu lieu de juin à septembre 2008, et originalité : ces habitants, transformés en «commissaires d’exposition», étaient peu familiers des équipements culturels.
«Ils venaient du quartier de Cleunay, défini comme prioritaire par le Contrat urbain de solidarité sociale» explique Germaine Auzeméry-Clouteau, médiatrice culturelle (1).
Sa définition de la qualité ? «Simplement l’amélioration continue de l’organisation !».
Les 11 habitants, retenus en juin 2007, avaient été alertés par un article dans le journal municipal. Agés de 35 à 70 ans, ils ne devaient justifier d’aucune aptitude particulière, «hormis s’engager collectivement et dans la durée».
Sélection des œuvres, scénographie, choix du titre de l’exposition… au rythme de deux réunions par mois, ils sont devenus les «chevilles ouvrières» de l’événement qu’ils ont intitulé «Sans réserve».
L’initiative n’a pas étonné, de la part d’un Musée qui se veut «coutumier» des actions de médiation en direction des quartiers.
Mais elle revêtait une dimension inédite : associer les acteurs de la politique de la ville. «Il s’agissait que l’idée, venue «du haut», trouve du répondant sur le terrain» signale Germaine Auzeméry-Clouteau.
Forte de l’expérience, la Ville s’est engagée, à l’avenir, à «intégrer, chaque fois que possible, la participation des habitants à la vie des équipements culturels».
(1) depuis novembre 2008, en poste à la Ville de Limoges
Edition 2008 - Aude (11) - Occitanie

Ville de Narbonne
Un service d’auto partage pour réduire les déplacements urbains
Roulez carrosses ! Pionnière du genre, Narbonne a mis en place, en novembre 2007, un service d’auto partage après six mois d’étude.
Confié à un prestataire privé, il comporte 10 voitures, réparties sur trois sites, et son originalité repose sur la mixité de leurs utilisateurs : les agents de la commune, de la communauté d’agglomération et du CCAS sont invités à s’en servir, comme les administrés.
Ambition de la démarche : réduire les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que les flottes de véhicules entretenues par les administrations.
Le service, baptisé “Libr’Auto Narbonne”, a suscité l’achat par le prestataire des voitures, mais aussi de systèmes d’informatique et d’électronique embarquée, et l’aménagement d’un local. Il a dédié un salarié à son fonctionnement.
De novembre 2007 à juin dernier, 150 agents ont effectué 900 déplacements avec ces véhicules. Par ailleurs, 11 clients privés (particuliers et entreprises) se sont manifestés, représentant 13% des courses et 30% du temps d’utilisation.
L’achat de déplacements par la ville pour ses besoins (4 heures par jour par véhicule) a été financé par la vente de 12 véhicules de sa flotte.
Au final, l’opération permettrait un recours moins fréquent des agents à la voiture, ainsi qu’un moindre stationnement sur la voie publique. “Le personnel qui n’avait pas de véhicule à disposition en bénéficie désormais. Cela a permis une égalité de traitement entre tous les agents” ajoute la mairie.
Edition 2008 - Meurthe-et-Moselle (54) - Meuse (55) - Moselle (57) - Vosges (88)

Conseil régional de Lorraine
Un «Village» de la Formation, des métiers pour faciliter l’orientation professionnelle et l’emploi
Scolaires, demandeurs d’emploi, salariés, étudiants, entrepreneurs… ils étaient 18 000, en octobre 2007, à arpenter le «Village de la formation, des métiers et de l’emploi» installé sur deux jours par la Région Lorraine, à Metz.
L’initiative s’est révélée un succès, et a été renouvelée en 2008 à Nancy (20 000 visiteurs). Le principe d’une troisième édition, le 17 et 18 octobre prochains à Metz, vient d’être adopté.
Visant à présenter l’offre de formation, des métiers et de l’emploi en Lorraine, la démarche résulte de la volonté du conseil régional d’innover pour permettre à chaque Lorrain de trouver sa voie sur le chemin de l’emploi».
Traduction de ce volontarisme: un «Village» de
5 000 m2, avec ses «rues, places et quartiers» (1), où les visiteurs trouvent des éléments pratiques sur la formation «tout au long de la vie» (orientation, insertion, reconversion…), sur les filières, compétences et métiers «de demain», ainsi que des offres d’emplois.
«C’est une opération de grande ampleur» relève Sophie Charpentier, de la MAFITE (Mission Apprentissage, Formation, Insertion, Transitions professionnelles et Education). Au total, 200 partenaires (CCI, CFA, ONISEP, ASSEDIC…) sont associés, ainsi que des dizaines d’agents du conseil régional.
Et parce que l’institution souhaite qu’un maximum de métiers soient sur le Village, elle restera «vigilante» pour que tous les organismes de formation soient représentés «de manière équitable, quel que soit leur importance».
(1) 15 au total, chacun consacré à un secteur : environnement, armée, sanitaire et social etc.

Les lauréats 2007

Edition 2007 - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis (93)

Ville de Aulnay-Sous-Bois
Rendre l’école plus accessible aux enfants en situation de handicap
A Aulnay-sous-Bois, le handicap ne saurait éloigner des enfants de l’école. Qu’il soit moteur, sensoriel ou psychique, il est pris en charge par une mission dédiée, depuis 1990 qui, via des Projets Personnalisés de Scolarisation (PPS), permet à chaque enfant, dès son plus jeune âge, d’évoluer, à l’école, au milieu de ses pairs. « En une dizaine d’années, près de 200 enfants en ont bénéficié » indique-ton à la Mission Handicap. Cette aide repose, en grande partie, sur deux leviers : une convention signée en juillet 2005, entre la ville, l’inspection académique et un service hospitalier de psychiatrie infanto-juvénile. L’accord facilite, depuis le 1er septembre 2005, sur les écoles maternelles et élémentaires d’Aulnay-sous-Bois, la scolarisation d’enfants de 2 à 8 ans ayant des troubles de conduite, du comportement ou de personnalité.
Autre levier : l’équipe de 16 « auxiliaires d’intégration », rattachés à la mission, et intervenant, la plupart, en milieu ordinaire, pour 2 d’entre eux, en classes spécialisées auprès d’enfants déficients visuels. Chacun prend en charge 2 ou 3 enfants et opère dans le cadre de projets construits avec les familles, les lieux d’accueil, les services de soins et la Mission. Une attention est portée à leur formation. Travaillant en «direct» avec un enseignant, une éducatrice, un animateur ou une auxiliaire de puériculture, ils doivent notamment être « aptes à intervenir en équipe pluridisciplinaire ». En 2006, le dispositif s’est enrichi d’un « groupe de parole » ouvert aux parents. Animé par une psychologue-clinicienne, il les amène à partager les difficultés liées au handicap de leur enfants et à ses répercussions sur le quotidien.
Edition 2007 - Drôme (26)

SDIS de la Drôme
Un système d’échange et de formation entre les huit Services Départementaux d’Incendie et de Secours de la région Rhône-Alpes
A chaque SDIS, une typologie d’interventions en fonction d’un territoire – mais, n’y aurait-il pas moyen de mutualiser des réflexions, afin d’améliorer, en particulier, la sécurité des sorties de pompiers ? C’est le parti pris par les SDIS de la région Rhône-Alpes, qui, depuis trois ans, multiplient les liens pour alimenter une plateforme d’informations et de formation sur les questions de santé et de sécurité. Piloté par le SDIS de la Drôme, ce réseau rassemble les responsables hygiène et sécurité des 8 établissements, qui bâtissent ainsi, au fil de leurs réunions et mises en commun, un système « permettant d’asseoir un management de la sécurité cohérent ». « Dès qu’un accident survient, note le capitaine Nicolas Héritier, chef du service hygiène, sécurité et santé au SDIS de la Drôme, nous partageons les informations. Cet échange est presque quotidien, même si les mutations entament son efficacité ».
Les 8 SDIS – de l’Ain, l’Ardèche, l’Isère, la Loire, la Savoie, la Haute-Savoie, du Rhône et de la Drôme – ont commencé à se concerter en 2003, via des groupes de travail, composés sur des thèmes comme la prévention, les RH ou les finances.
Le cap sur la sécurité a été favorisé, selon Nicolas Héritier, par deux éléments : l’accord unanime des 8 directeurs de SDIS – « dès que la tête donne une impulsion, l’organisation suit »; et le thème de la sécurité, « propice au partage des richesses ».
Il insiste cependant, sur un point opérationnel : l’animation de ce réseau. « Il faut une dynamique et l’animateur a son importance. Il doit apporter des idées, aller de l’avant – tout en organisant les échanges».
Edition 2007 - Gironde (33) - Nouvelle Aquitaine

Ville de Pauillac
Une action d’insertion de Rmistes couplée à la réhabilitation d’immeubles
En mars 2007, deux immeubles appartenant à la mairie de Pauillac sont livrés, flambant neufs, pour devenir une maison du droit et des associations.
Originalité. Ils ont été réhabilités par une vingtaine d’ouvriers en contrats aidés, qui ont trouvé l’occasion de faire œuvre utile, de décrocher un salaire et d’acquérir une expérience.
Aujourd’hui, les bâtiments, qui étaient «l’un incendié, l’autre en ruine», hébergent les interlocuteurs institutionnels de l’hôtel de ville, «du conciliateur de justice à une multitude d’associations artistiques, culturelles et d’insertion, en passant par les caisses CAF, MSA ou CRAMA» indique Hervé Freyssinet, DGS. Et l’opération a été une «réussite», elle a permis à 60% des ouvriers de se réinsérer, en CDI ou CDD, la commune a dépensé moins qu’en faisant appel à une entreprise privée, et les immeubles (360 m2 utilisables) ont été rénovés dans les règles de l’art. «De telles initiatives apportent de l’espoir à des populations en souffrance, voire en déshérence» commente le DGS.
Il lui a fallu, toutefois, être tenace pour concilier deux logiques : l’une d’insertion, l’autre technique.
« Nous avons dû nous impliquer dans ce chantier atypique, dit-il. Mais la volonté était là, autant des élus ou fonctionnaires, que des ouvriers, des encadrants et artisans ». Il se souvient de moments délicats, quand il s’est agi, au-delà de l’adhésion à la philosophie du chantier, de s’accorder sur le terrain. Des incompréhensions ont surgi, techniques «en raison d’une main-d'œuvre peu préparée», et administratives «à cause de procédures d’achat jugées lourdes par les hommes de l’art».
Edition 2007 - Grand Est - Haut-Rhin (68)

Communauté d’agglomération Mulhouse Sud-Alsace
Réduire l’empreinte écologique des acteurs du territoire
C’est le 12 juillet 2007 qu’a été approuvé, par les élus de la Communauté d’agglomération Mulhouse Sud-Alsace, un plan climat territorial visant à réduire de 2 % par an, d’ici 2012, les gaz à effet de serre du territoire.
Il concerne tous les acteurs de la communauté, répartis sur 16 communes. « Des millions de gens doivent devenir des hérauts de la cause climatique » déclarait un vice-président de la communauté, attaché au développement durable, dans le journal externe. Propos complété par ce slogan du ministère de l’écologie, dans le même support : « Il n’y a pas de petits gestes quand on est 60 millions à les faire ». Le plan est structuré autour de 5 actions : acheter et consommer « durable », aménager le territoire pour les générations futures, construire et rénover, transformer les modes de transport et informer. Issu de 18 mois de travail, il se traduira, d’ici quatre ans, par des encouragements au covoiturage, à l’utilisation de transports doux, ou à une meilleure isolation des bâtiments. Le comité de pilotage a mobilisé, pour le définir, les élus communautaires et les conseillers des communes membres, les services, les partenaires et tous les acteurs du territoire, réunis au sein d’un conseil participatif – parmi eux, 40 habitants et 8 associations.
Porteur de l’action, Christian Nazon, DGA, a été attentif, en particulier, à la composition du comité de pilotage – « dans une démarche transversale, il est important que les personnalités se complètent ». Il veille, aujourd’hui, à « maintenir la pression » : « Rédiger un plan, ce n’est pas une difficulté : il faut surtout qu’il se traduise en actions »
Edition 2007 - Hérault (34) - Occitanie

Ville de Montpellier
Une retransmission en direct de concerts dans des CHU
De la musique, comme si vous y étiez… Le 21 juin 2005, jour de la Fête de la musique, le premier concert de l’Orchestre national de Montpellier est diffusé, via une chaîne de télévision, dans les chambres des quatre CHU de la ville. Depuis, une quarantaine de concerts ont donné lieu à retransmission, et deux établissements pour personnes âgées ont, à leur tour, bénéficié du dispositif, depuis le 21 juin 2007.
L’idée de la ville de Montpellier : rompre l’isolement des patients et résidents, générer du « lien culturel». « Il s’agit de pousser au bout l’analyse du mot « télécom », que certains ont perdue de vue : “télé“, qui veut dire distance, et “com“, avec » explique Laurent Bourlet, DGA des services techniques.
Les retransmissions reposent sur un volet administratif (achat d’équipements, règlement des droits d’auteur…) et technique – afin, « que chaque diffusion ait une qualité vidéo et audio comparable à celle de la salle de l’opéra ».
Mais le pari est avant tout émotionnel : diffuser les concerts en direct. « C’est fondamental. Une personne de 85 ans, loin de sa famille, peut se dire je vis l’évènement en même temps que tout le monde » dit le cadre, qui a vu des personnes âgées « se mettre sur leur 31, inviter leur famille, pour recevoir le programme ». Deux éléments ont permis à la ville de mener cette aventure technico-culturelle : un réseau très haut débit en fibre optique, dénommé Pégase et lancé en 1999.
Et la passion des instigateurs de ces retransmissions. « C’est la colonne vertébrale de tout projet, assure Laurent Bourlet. Si l’on n’est pas passionné, tout s’écroule ».
Edition 2007 - Haute-Savoie (74)

Centre de gestion de Haute-Savoie
Favoriser l’emploi des personnes handicapées dans la Fonction Publique Territoriale
Le constat était franc : « En dépit des textes de loi, nous savions qu’en collectivité, en matière d’emploi des handicapés, nous étions plutôt à la traîne » explique Olivier Barry, Directeur du centre de Gestion (CDG) de la Haute-Savoie. Aussi, en 2005, décide-t-il d’engager son centre dans des actions pour favoriser l’emploi des handicapés dans la territoriale, « toutes catégories d’employeurs confondues ».
Pierre angulaire de l’initiative: un rapprochement avec les organismes « spécialisés dans l’emploi et le handicap ». « Dans ce domaine difficile, nous ne nous connaissions pas » signale-t-il.
Il démarre par des « réunions d’arrondissement », où le CDG présente une étude sur la place des femmes handicapées dans l’emploi territorial et la loi du 11 février 2005.
« A partir de là, un véritable « plan » a été bâti, sur 2 ou 3 ans, avec des actions comme la création d’un observatoire départemental, ou la signature de partenariats, avec le CNFPT et l’ASSEDIC, en particulier, pour lancer des stages en direction des demandeurs d’emploi handicapés ». Aujourd’hui, le cadre constate un « meilleur lien entre les offres d’emploi des collectivités publiées par le CDG, et les demandes de travailleurs handicapés », ainsi qu’un nombre « croissant » de travailleurs handicapés reçus par son service emploi.
Sur 2008-2010, son action prendra une dimension « plus pérenne », avec la signature, il y a quelques semaines, d’une convention avec le fonds d’insertion des handicapés dans la fonction publique.
Les clés du projet ? « inventer, innover, constamment » indique Olivier Barry qui milite aussi pour l’individualisation des démarches.