Les lauréats 2020

Prix Spécial gestion des risques
Edition 2020 - Ariège (09)

Service départemental d’incendie et de secours de l’Ariège
Prix Spécial gestion de crise pour son projet  » COVID-19 : comment optimiser la régulation médicale ? ».
Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Ariège et les principaux acteurs locaux engagés dans la lutte contre la COVID-19 ont mis en place une plateforme téléphonique pour prodiguer des conseils à la population et faciliter la prise de rendez-vous dans des centres médicaux dédiés.
Au mois de mars, au tout début de la crise sanitaire, le département de l’Ariège s’est retrouvé, comme de nombreuses autres collectivités, confronté à l’urgence sanitaire. L’Agence régionale de santé Occitanie, le Conseil national de l’ordre des médecins et le SDIS de l’Ariège ont décidé d’un commun accord de créer quatre centres médicaux dédiés à la COVID-19 dans le département.
Une plateforme téléphonique spécifique
Afin de prévenir une saturation du service de santé et une sur-sollicitation des numéros d’appels d’urgence (15, 18 et 112), le SDIS a mis en place une plateforme téléphonique pour délivrer des conseils et prendre des rendez-vous pour les personnes suspectées d’infections. Son service Systèmes d’informations et de communication a ouvert trois postes de prise d’appel, augmenté la capacité des lignes et créé un numéro spécial mnémotechnique, le 05 34 140 140.
Un travail essentiel de coordination
Le Conseil départemental et la Préfecture de l’Ariège se sont chargés du déploiement des centres COVID. Le SDIS a, quant à lui, coordonné les différents acteurs (SAMU, Ordre des médecins…) et les plannings de garde des personnels administratifs, techniques et spécialisés, des sapeurs-pompiers volontaires et des médecins généralistes bénévoles sur la plateforme ouverte de 8 h à 18 h, 7 jours/7. Enfin, les médias ont été mobilisés pour annoncer à la population ariègeoise l’ouverture des centres COVID et l’obligation d’appeler le numéro unique pour une prise de rendez-vous avant de s’y présenter.
Un service activable à tout moment
Aux termes de ces deux mois d’utilisation, 621 appelants ont pu être diagnostiqués, conseillés et orientés et 370 ont donné lieu à des rendez-vous. Désormais, en cas de nouvel évènement majeur lié ou non à la COVID-19, la plateforme peut être à nouveau opérationnelle en quelques heures grâce à la mise en application de procédures déjà validées et à la montée en compétence du personnel.
La plateforme téléphonique dédiée à la COVID-19 mise en place par le SDIS de l’Ariège a obtenu le Prix spécial gestion de crise des Prix Territoriaux 2020.


Prix Gazette
Edition 2020 - Hauts-de-Seine (92)

Conseil départemental des Hauts-de-Seine
Prix de la Gazette pour son projet « L’intelligence collective au service des communes ».
Lancé en mars 2019, le Curious Lab du département des Hauts-de-Seine encourage une réflexion collective avec le concours de ses habitants, notamment les plus jeunes, pour enrichir l’action publique locale.
Le management par l’intelligence collective ne se limite pas au monde de l’entreprise. Le département des Hauts-de-Seine en a fait la démonstration au travers de son Curious Lab. Lancé en mars 2019, ce laboratoire d’idées innovantes et de réflexion collective vise à enrichir l’action publique locale, et en particulier communale, par la contribution des futurs actifs et des nouvelles générations. Ce sont principalement des étudiants qui à travers une « promotion annuelle » participent à la réflexion de projets formalisés sous forme de défis. Ceux-ci couvrent un vaste champ : urbanisme, culture, démocratie locale, économie, action sociale, mobilité, modernisation de l’administration, etc…
Des défis communaux soumis aux étudiants
Aux termes d’une phase de recueil des défis communaux, une journée de lancement permet à chaque commune de présenter ses projets à la promotion annuelle des étudiants mobilisés et issus de divers établissements d’enseignement supérieur (commerce, management, géopolitique, ingénierie, digital…). Les étudiants, dont le travail au sein du Curious Lab est intégré à leur cursus, livrent en fin de journée leurs premières pistes de réflexion, les communes choisissant les plus pertinentes. Tout au long de l’année universitaire, des sessions de travail coachées par le département et des experts permettent aux étudiants de développer plus précisément les projets. Enfin, lors d’une session de clôture, les dossiers finalisés sont présentés aux communes avec remise de trophées et de diplômes.
Un regard neuf et des idées innovantes
Ce laboratoire départemental permet aux communes de bénéficier de réflexions innovantes et de leurs traductions opérationnelles sur leur territoire. Il leur a permis d’avoir un regard neuf et des idées innovantes sur des problématiques de la ville, et ce, en dépassant les logiques de silos des différents services des mairies. Il permet également de mieux faire comprendre l’action publique aux jeunes générations pour en faire des citoyens plus éclairés et co-acteurs de leur territoire. Enfin, cette initiative collaborative fait découvrir les métiers de la fonction publique territoriale aux futurs actifs.
Le département des Hauts-de-Seine et son « Curious Lab » ont été distingués par le Prix La Gazette dans le cadre des Prix Territoriaux 2020.
Prix du Jury
Edition 2020 - Hérault (34)

CCAS Montpellier
Prix du Jury pour son projet « Le numérique au service de l’action sociale ».
Le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Montpellier a créé un tiers lieu destiné à lutter à la fois contre la fracture numérique et la fracture sociale sur son territoire.
Développer de nouveaux services numériques, favoriser l’interaction de publics divers au travers d’activités communes, le tout, au sein d’un même espace qui servirait à la fois de lieu ressource et d’innovation pour l’ensemble du territoire : c’est ce triple défi que le CCAS de Montpellier a relevé en créant le Centre des expérimentations et de l’innovation sociale (CEIS).
Le CCAS a rénové pour l’occasion une ancienne crèche municipale située à la jonction des quartiers des Arceaux aux revenus aisés et de Figuerolles, un Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). L’enjeu de l’emplacement de ce tiers lieu numérique est d’éviter justement que la frontière urbaine qui sépare ces deux quartiers du cœur de ville ne devienne une fracture sociale.
Acculturer les citoyens au numérique
Par le biais de formations, d’ateliers et d’opérations évènementielles, des offres de services sont proposées autour de six thématiques orientées « usager » : budget, santé/environnement, emploi, accès aux droits, culture et numérique. L’objectif est d’accompagner et d’acculturer les citoyens à l’usage des outils numériques mais aussi de participer à la lutte contre l’isolement social en favorisant les rencontres. Pour les publics les plus réfractaires au numérique, des activités pédagogiques et ludiques ont été mises en place comme l’atelier cuisine en live pour former les personnes à l’utilisation de la visioconférence.
Au-delà des actions proposées aux habitants, le CEIS développe aussi une offre de services pour les entreprises du numérique, notamment les start-up montpelliéraines, venues expérimenter de nouveaux services ou produits directement auprès des usagers.
Un public de plus en plus large
Depuis son lancement mi-octobre 2018, le CEIS a rencontré un franc succès. Plus de 3 000 personnes se sont inscrites en 2020, dont 891 en accompagnement numérique et 1 629 pour les ateliers. L’offre de services a été multipliée par deux depuis la rentrée de septembre 2019. Des actions hors-les-murs sont également menées avec notamment des permanences numériques dans d’autres QPV de la ville et les 7 EHPAD du CCAS. Enfin, un CEIS numérique mobile devrait permettre de sensibiliser plus largement les habitants aux usages du numérique.
Le Centre des expérimentations et de l’innovation sociale (CEIS) dédié aux usages du numérique et ouvert par le CCAS de Montpellier a été distingué par le Prix du Jury des Prix Territoriaux 2020.

Prix coup de cœur
Edition 2020 - Finistère (29)

Ville de Brest
Prix Coup de cœur pour son projet « Handibox facilite l’accès à la culture des personnes en situation de handicap ».
Avec sa Handibox, la ville de Brest a souhaité lever les freins pratiques et techniques liés à l’accueil des personnes en situation de handicap sur les événements culturels et artistiques.
À Brest, la culture pour tous n’est pas un vain mot. Afin de faciliter l’accès des personnes en situation de handicap aux événements culturels et artistiques organisés dans la ville, cette dernière a lancé début 2019 la Handibox. Ce dispositif comprend le matériel nécessaire pour faciliter l’accueil et la participation des personnes en situation de handicap aux différentes manifestations culturelles et artistiques, notamment les manifestations en extérieur comme les festivals.
Un atelier de travail participatif
Pour concevoir ce projet dans la plus large concertation possible, la municipalité a organisé un atelier de travail, composé de membres issus des secteurs du handicap et de la culture. Ce travail participatif a également permis de produire un « guide repères » s’adressant aux organisateurs de manifestations culturelles et artistiques pour améliorer leurs propositions dès la conception de leurs évènements. Enfin, des fiches spécifiques ont aussi été imaginées, afin d’aider les organisateurs à faire évoluer leurs pratiques et mieux communiquer en direction des personnes en situation de handicap.
Tout le matériel nécessaire à l’accueil des personnes handicapées
La Handibox comprend notamment une tente et un comptoir d’accueil, des sièges-cannes adaptés, des fauteuils roulants manuels, des boucles à induction magnétique pour les personnes malentendantes, des rampes d’accès mobiles, des gamelles pour les chiens guides d’aveugles et chiens d’assistance… Au-delà de l’inclusion de personnes en situation de handicap à toutes les phases du projet, la ville de Brest s’est également attachée à travailler avec des fournisseurs spécialistes des questions de handicap.
Un succès dès son lancement
Le lancement de la Handibox a par ailleurs fait l’objet d’une campagne de communication sur les sites internet de la Ville et du Conseil départemental, dans la presse et les réseaux spécialisés des secteurs de la culture, du handicap, et des collectivités.
La « Handibox », imaginée par la ville de Brest pour favoriser l’accès des personnes en situation de handicap aux événements culturels, a décroché le Prix coup de cœur des Prix Territoriaux 2020.

Les lauréats 2019

Prix Gazette
Edition 2019 - Drôme (26)

Le Conseil départemental de la Drôme
Pour la refonte de sa communication à destination des habitants selon la méthode FALC (Facile à Lire et à Comprendre).
Le département de la Drôme a souhaité simplifier les informations à destination des personnes âgées et handicapées, mais aussi des bénévoles et des professionnels travaillant dans les points d’accueil. S’appuyant sur l’expérience utilisateurs et développée avec plusieurs partenaires du territoire, dont le collectif Drôme handicap et l’ESAT de Pierrelatte, l’initiative vise à transcrire en langage FALC les documents administratifs (tels que les décisions de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, demandes émanant du service de tutelles, etc.) pour une meilleure compréhension de tous. Leur adaptation en FALC est régie par des règles de bon sens : utiliser des mots simples, éviter les phrases longues, ne pas employer d’abréviation, adopter une police et une taille de caractère lisibles, illustrer avec des pictogrammes et des exemples de la vie quotidienne etc. S’ils sont essentiels aux utilisateurs, ces documents FALC facilitent également l’appropriation des dispositifs par les professionnels et les bénévoles accueillant ces populations. Le projet a contribué à une prise de conscience globale des professionnels du Département de la nécessité de faire évoluer l’ensemble des productions écrites.
Prix Gazette
Edition 2019 - Hautes-Pyrénées (65)

La commune de Tarbes
Pour son programme « Education au Développement Durable » en partenariat avec l’Education Nationale.
Le programme, mis en place depuis septembre 2010, concerne les enfants des cycles 2 et 3 (CE2, CM1 et CM2) des 15 communes composant l’ancienne communauté d’agglomération du Grand Tarbes. La municipalité sensibilise et éduque les enfants à l’environnement et aux comportements à adopter en termes de développement durable. Des ateliers en classe et sur le terrain sont animés par des professionnels et organisés autour de grandes thématiques : « l’alimentation et la santé », « la biodiversité », « les déchets », « le développement durable », « l’écocitoyenneté et l’empreinte environnementale », « l’eau » et « l’énergie ». Grâce à des conventions avec des entreprises publiques et privées (EDF, La Poste, Suez, Véolia…), les élèves ont pu visiter la centrale hydroélectrique, la maison du Parc National des Pyrénées, le centre départemental de tri, la station d’épuration … A l’issue du programme, en mai et en juin, les élèves réalisent une exposition à l’Hôtel de Ville de Tarbes qui restitue à la fois ce qu’ils ont appris et ce qu’ils envisagent de mettre en place pour devenir des éco-citoyens. En 10 ans, près de 16 000 enfants sont devenus des éco-citoyens et viennent, à leur tour, sensibiliser leurs proches. Prochaine étape : une maison du développement durable pour élargir la sensibilisation du jeune public à l’ensemble du département des Hautes-Pyrénées.
Prix des sociétaires GMF
Edition 2019 - Haute-Garonne (31)

La commune de Plaisance-du-Touch
Lauréate du Prix des Sociétaires GMF, pour son projet « favoriser le vivre-ensemble » qui consiste à sensibiliser à la culture sourde et à la langue des signes.
La mairie a développé un projet global et cohérent autour de la langue des signes qui mobilise différents publics. Côté service public, 24 agents et salariés de différents services ont été formés pendant huit mois dans le cadre de la formation professionnelle continue. Ainsi, les usagers sourds peuvent être accompagnés dans leurs démarches administratives du quotidien. A l’école primaire, 12 enfants ont suivi un atelier d’initiation à la langue des signes pendant 24 semaines. Enfin, un atelier de création artistique « Danse des signes » a vu le jour, qui donne lieu à des représentations lors des fêtes des écoles, de rue, de l’école de danse, jour de marché et journée jeunesse. Le projet encourage à un autre regard sur le handicap et présente la langue des signes comme un langage vivant et universel. Ce projet d’inclusion sociale a uni les habitants de la commune en ouvrant le dialogue entre les personnes sourdes et non-sourdes.
Prix coup de cœur du jury
Edition 2019 - Tarn (81)

La communauté d’agglomération Gaillac Graulhet et la mairie de Gaillac
Lauréate du Prix Coup de Cœur du Jury, pour son projet « l’artfriche » qui expose des artistes professionnels dans des vitrines de locaux vides en centre-ville.
Déjà labellisée « ville d’art et d’histoire » en 2017, la ville poursuit sa politique d’attractivité dont l’un des enjeux est d’enrayer la vacance commerciale du centre-ville. « L’artfriche » s’inscrit dans cette perspective et combine les trois leviers d’attractivité de Gaillac : le commerce, la culture et le patrimoine. La commune utilise les vitrines des locaux inoccupés comme des lieux d’exposition temporaire d’artistes professionnels. Elle recense d’abord les vitrines à l’abandon puis contacte le propriétaire pour le convaincre d’adhérer au projet en acceptant une mise à disposition à titre gratuit de son local. Une convention entre la ville, l’artiste et le propriétaire est élaborée, et l’artiste peut investir les lieux pour une durée de trois mois. Afin de contourner les contraintes techniques et juridiques, l’utilisation de chaque local est temporaire, et l’entrée au public n’est pas autorisée à l’intérieur du local. Avec ce projet, le centre-ville retrouve son dynamisme, les citoyens se rassemblent autour de l’art et les artistes bénéficient d’une visibilité.
Prix GMF
Edition 2019 - Mayenne (53)

Le Service Départemental d’Incendie et de Secours – SDIS de la Mayenne
Lauréat du Prix GMF 2019, pour son Véhicule de Liaison Santé (VLS).
Cette action, une première en France, a été mise en place pour permettre un accès aux soins urgents aux populations situées en zone blanche (une zone géographique privée de prise en charge des soins urgents dans des délais raisonnables par les équipes hospitalières des Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation (SMUR)). Depuis 2018 le véhicule, rattaché au Centre d’Incendie et de Secours d’Evron, gère ainsi les urgences situées à plus de 30 minutes d’un SMUR. Cette action d’intérêt général est interdépartementale car la zone blanche s’étend également sur le département de la Sarthe. À bord, des binômes infirmiers conducteurs/sapeurs-pompiers interviennent ensemble sur les détresses vitales. En six mois, les binômes ont effectué deux cents interventions et redirigé quatre-vingt-dix victimes vers des structures hospitalières. L’expérimentation, entièrement financée par l’Agence Régionale de Santé, est reconduite pour une année supplémentaire.
Prix Gazette
Edition 2019 - Haute-Saône (70)

Le Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples SIVOM du Val Fleuri
Lauréat du Prix La Gazette 2019, pour l’originalité de sa Maison de Service Au Public (MSAP).
Le Val Fleuri dont le siège est situé à Lavoncourt regroupe aujourd’hui neuf communes. Le SIVOM a développé un véritable village dans le village qui améliore la vie en communauté grâce à la mise en place de divers services. Ce pôle de services agit notamment pour la prise en compte et l’accompagnement des personnes âgées.
Professionnels de santé, commerces et associations œuvrent tous ensemble au développement de la qualité de vie des habitants. Labellisé smart village (village intelligent), la commune repose sur la triple transition numérique, écologique et sociétale : borne visio-services connectée aux services publics, agent accompagnant les habitants dans leurs démarches auprès de la CAF, CPAM ou Pôle emploi, bâtiments chauffés par géothermie, capteur solaire pour chauffer l’eau du foyer-logement mais aussi structures communes, à Lavoncourt, le regroupement et l’accès aux services en ligne facilite les démarches de la population. La MSAP, véritable lieu de proximité qui favorise le vivre-ensemble, voit sa fréquentation augmenter chaque année (environ 4000 visites en 2017, presque 5000 en 2018).

Les lauréats 2018

Prix des sociétaires GMF
Edition 2018 - Ardennes (08)

Conseil Départemental des Ardennes
Je gère donc je suis
Pour aider les citoyens en difficulté à gérer leur situation administrative et budgétaire, le Conseil Départemental des Ardennes propose des ateliers pédagogiques accessibles à tous.

UNE MOBILISATION POUR FACILITER LA VIE QUOTIDIENNE
Payer une facture, déclarer ses impôts, suivre la scolarité de son enfant, faire une demande d’aide à la CAF, certains actes du quotidien s’avèrent compliqués pour de nombreux citoyens isolés, notamment par la fracture numérique. Face à ce constat, le Conseil Départemental des Ardennes s’est mobilisé en mettant en place des ateliers d’accompagnement personnalisés. Ainsi, professionnels et institutions mutualisent leurs savoirs, leurs outils et leurs compétences pour que chaque participant puisse être aidé dans ses démarches administratives.

DES ATELIERS OUVERTS À TOUS
Quinze ateliers tout public coconstruits et coanimés par un ensemble de professionnels volontaires (Conseil Départemental, associations, CAF, Pôle emploi), permettent aux usagers d’aborder tous les aspects de la vie administrative : l’écriture d’un courrier, la gestion de son espace personnel sur internet, la compréhension de ses droits et obligations en tant que locataire ou propriétaire, la gestion de son compte bancaire ou encore le classement de ses papiers administratifs. Alternant temps de travail individuel et collectif, et répartis en groupes de huit personnes de catégories socio-professionnelles et d’âges différents, les participants gagnent en autonomie et apprennent à gérer les démarches liées à la vie courante.

Impliqués et plus à l’aise dans leur parcours, ils peuvent ensuite se tourner vers de nouvelles activités comme les parcours santé ou les ateliers parentalité.

Source : https://www.gmf.fr/evenement-prix/prix-territoriaux/vote-prix-territoriaux/conseil-departement-ardennes
Prix Gazette
Edition 2018 - Mayotte (976)

Communauté de Communes de Petite Terre
Mobilisation de la jeunesse locale autour de la citoyenneté environnementale – Communauté de communes de Petite Terre (Mayotte)
Le service civique, pour mieux gérer les déchets
Des volontaires en service civique sensibilisent la population aux gestes éco-citoyens
La communauté de communes de Petite Terre (2 communes, 25 000 habitants) a recruté et formé douze volontaires en service civique pour sensibiliser les habitants à l’environnement et à la gestion des déchets : tri sélectif, compostage, jours de collecte… Ce qu’ils ont fait pendant huit mois, suivis par quatre tuteurs et une coordinatrice, de porte en porte et lors d’événements publics.

Et aujourd’hui
L’opération a touché près de quatre mille personnes. Le porte-à-porte favorise les réponses directes aux questions des habitants et « humanise » les messages. En interne, un lien s’est créé entre les directions environnement et politique de la ville. Quant aux volontaires, convaincus, ils sont désormais ambassadeurs dans leur quartier des éco-messages de la collectivité… Ce dispositif sera renouvelé pendant les trois ans de l’agrément avec l’Agence du service civique. La mission de terrain étant lourde sur une longue période, des coupures seront programmées pour se concentrer sur la sensibilisation en milieu scolaire. Cette initiative lutte contre l’exclusion sociale, l’oisiveté des jeunes et les incite à s’engager pour l’intérêt général, en apportant un service à la population.

Lancement : 2017
Public : jeunes, population locale
Partenaires : Agence service civique
Prix Gazette
Edition 2018 - Gers (32)

Conseil départemental du Gers
Gers – Mutualiser l’aide alimentaire pour améliorer l’inclusion sociale
Une entité unique fédère les actions d’aide alimentaire du conseil départemental, des associations caritatives et des CCAS-CIAS sur tout le territoire.
Avec « Gers solidaire« , le département du Gers (463 communes, 200 000 habitants) entend transformer une multitude d’actions d’aide alimentaire isolées en une approche concertée et homogène sur tout le territoire. Le conseil départemental, les associations caritatives et les centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS–CIAS) ont en effet constaté qu’articuler leurs actions les rendraient plus efficaces.

Et aujourd’hui
Un groupement d’intérêt public (le GIP Gers solidaire) a été constitué. « À partir de l’aide alimentaire, il œuvre vers un objectif d’inclusion sociale pour atténuer toutes les formes d’exclusion sur le territoire : pauvreté, âge, handicap, difficultés économiques…« , explique son directeur, René Ortega.
Le projet final se déclinera selon trois axes. Les aliments seront collectés et stockés dans un site de 450 m2, acquis par le conseil départemental auprès de la ville d’Auch, et mis à disposition du GIP par bail emphytéotique. Les aliments seront distribués dans une quinzaine de tiers lieux solidaires (Fablabs).
« Des jeunes retraités pourront aussi y mettre leurs compétences au service des bénéficiaires (accès au droit, au budget…), sans être liés à une association, lorsqu’ils le souhaitent« , précise René Ortega.

Deux services itinérants compléteront le dispositif : la « Croix-Rouge sur roues« , qui va vers les plus démunis en milieu rural, et un bus numérique d’accès au droit, qui fera le tour des communes dès l’été 2019. Environ 20 000 personnes bénéficient de l’aide du GIP au moins une fois par an.

Lancement : 2017
Public : Les personnes en précarité
Partenaires : Croix-Rouge, Fédération du Secours populaire du Gers, Banque alimentaire, Secours catholique Gers-Hautes-Pyrénées et les CCAS-CIAS
Prix GMF
Edition 2018 - Auvergne-Rhône-Alpes

Région Auvergne Rhône alpes
Auvergne-Rhône-Alpes – Un robot de téléprésence relie les lycéens hospitalisés au lycée
L’élève suit les cours à distance, en étant présent en classe… grâce à un avatar mobile
Avec un petit robot sur roulettes, qu’il pilote à distance, l’élève malade ou handicapé assiste aux cours et se déplace dans l’établissement par téléprésence, sans quitter son domicile ou l’hôpital…
Il interagit en temps réel avec les professeurs et les élèves, par la voix, les données et la vidéo, comme s’il était en classe. Le robot lycéen a été mis au point avec la Cité du design de Saint-Étienne, selon une méthodologie de type laboratoire d’usages, impliquant un échantillon des utilisateurs potentiels : élèves malades ou non, familles, professeurs, personnel, médecins, experts techniques…

Et aujourd’hui
Depuis la rentrée scolaire 2018, après une expérimentation probante de trois ans, une soixantaine d’exemplaires sont mis à disposition des autorités académiques. La téléprésence ne perturbe pas le déroulement des cours ni la vie de classe.
« Les médecins ont constaté qu’en restant en contact permanent avec ses camarades et ses professeurs par l’intermédiaire du robot, l’élève hospitalisé était bien plus motivé à revenir à l’école et se battait mieux contre la maladie« , se félicite Sandrine Chaix, conseillère spéciale déléguée au handicap de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. En effet, l’avatar mobile renforce la solidarité et rompt l’isolement de l’élève malade : maintien des liens, retour en classe plus facile, prévention du risque de décrochage scolaire…

Cette innovation, une première mondiale portée par une administration publique, a favorisé l’émergence d’une filière de robotique de téléprésence en France et la création de neuf emplois, donc cinq emplois directs chez le prestataire.

Lancement : 2018
Public : élèves malades ou handicapés absents (650 établissements)
Partenaires : rectorats, direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, comité régional de l’enseignement catholique, Cité du design de Saint-Étienne, Centrale Lyon, Institut français de l’Éducation, université Lyon I, société Awabot
Prix Gazette
Edition 2018 - Aisne (02)

Communauté de Communes Thiérache Sambre et Oise
Communauté de communes Thiérache-Sambre-et-Oise (CCTSO) – Le service public va à la rencontre des usagers en camping-car…
Deux agents se déplacent en camping-car sur tout le territoire de la communauté pour aider les habitants à effectuer leurs démarches administratives.
Difficile pour les habitants des territoires ruraux d’accéder aux services administratifs, qui les ont déserté. La communauté de communes Thiérache-Sambre-et-Oise (CCTSO, Aisne, 36 communes, 18 000 habitants) a créé un service public itinérant, qui leur évite de parcourir des dizaines de kilomètres pour la moindre démarche. Deux agents se déplacent en camping-car et s’installent sur chaque place de village, pour une demi-journée de permanence fixe, une fois par mois. Les agents répondent, sans rendez-vous, aux questions basiques ou orientent les usagers vers le bon interlocuteur et les aident à effectuer des démarches administratives.

Et aujourd’hui ?
« On va partout dans les communes, en totale autonomie, au plus près de l’usager qui peut venir à pied et à vélo. Le service est davantage fréquenté que les maisons de service au public, qui elles sont fixes. Et nous n’avons pas à coordonner l’ouverture des salles une fois par mois dans les trente-trois communes« , se réjouit François Xavier Favaudon, directeur général des services de la CCTSO. Le camping-car est adapté à l’itinérance et aux conditions de travail des agents. Déjà aménagé (placards, toilettes, chauffage…), il offre deux espaces d’accueil et une connexion internet.

Des panneaux solaires sur le toit alimentent le véhicule. Labellisé « maison de service au public » (MSAP), le véhicule est subventionné à 50%. En 2017, le service a accueilli 583 personnes et traité en moyenne 66 dossiers par mois. Un an plus tard, ce chiffre avait plus que doublé (141 dossiers par mois).

Lancement : 2017
Public : les habitants de la CCTSO et au-delà…
Partenaires : caisse d’allocations familiales (Caf), Pôle emploi, Caisse de l’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), mission locale, Mutualité sociale agricole, caisse primaire d’assurance maladie, Défenseur des droits, préfecture de l’Aisne, DGFip, conseil départemental, gendarmerie, maison départementale des personnes handicapées.
Prix Gazette
Edition 2018 - Ille-et-Vilaine (35)

Rennes Métropole
Rennes Métropole – Les œuvres du musée de Bretagne téléchargeables et réutilisables
Sur le site du musée rennais, plus de 200 000 œuvres peuvent être téléchargées en haute définition et réutilisées librement, même à des fins commerciales.
La métropole de Rennes (Ille-et-Vilaine, 43 communes, 438 865 habitants) souhaite offrir à terme, en téléchargement gratuit sans autorisation préalable, les 600 000 œuvres du musée de Bretagne. Lorsqu’elles ne sont pas dans le domaine public, les ayants-droit signent cèdent les droits d’auteur dans des contrats mis au point par les services juridiques de la métropole. Il a aussi fallu migrer les données dans un nouveau logiciel.

Et aujourd’hui
Plus de 201 000 œuvres sont accessibles en ligne (collections.musee-bretagne.fr), et le musée en numérise 50 000 de plus chaque année. Les images en haute définition peuvent être réutilisées, y compris commercialement (éditeurs…) et les internautes peuvent ajouter des informations sur les notices : identification d’un lieu… « Le site permet aussi de partager tout ce que l’on ne peut pas montrer pendant les expositions. Le même logiciel gère les collections, la photothèque, les documentaires et les films, et un moteur de recherche unique donne des résultats dans toutes ces bases de données« , se félicite Fabienne Martin-Adam, responsable inventaire et documentation des collections.

Le portail permet un nouvel échange de connaissances entre la collectivité et le public : tout l’été 2018, un groupe a partagé sur les réseaux sociaux des informations relatives à la seconde guerre mondiale. Les sept premiers mois, 140 000 pages ont été vues par 11 000 utilisateurs. En 2019, sortira une version améliorée qui, par rebonds, devrait être visible sur le portail Europeana.

Lancement : 2017
Public : les internautes
Partenaires : un prestataire de services, Decalog

Les lauréats 2017

Prix coup de cœur du jury
Edition 2017 - Nord (59)

Ville de Bailleul
Élaboration d’un recueil unique tarifaire par une commission citoyenne d’usagers
Engagée dans une démarche participative, la municipalité de Bailleul a impliqué les habitants dans l’élaboration d’une nouvelle tarification des activités culturelles et sportives de la ville.
Une commission citoyenne, regroupant des familles inscrites aux activités, les services municipaux et les associations culturelles et sportives, a été mise en place. Au terme de séances d’échanges sur les contenus pédagogiques et contraintes budgétaires et d’ateliers de réflexion, la commission citoyenne a établi un nouveau recueil tarifaire unique plus clair et plus équitable. Adopté à l’unanimité par le Conseil Municipal, il détaille également les modalités d’inscription et de paiement aux activités.
Prix des sociétaires GMF
Edition 2017 - Hérault (34)

CCAS d’Agde
Opération « 1 saisonnier – 1 logement » en collaboration avec la Maison du Travail Saisonnier du Cap d’Agde
Initiée en 2016, elle met en relation les saisonniers à la recherche d’un logement sur la commune avec les seniors disposant d’une chambre dans leur résidence principale. Cela permet aux uns de se loger à un prix raisonnable, aux autres d’obtenir un complément de revenus exonéré d’impôts et aux deux parties de développer du lien intergénérationnel. Les initiateurs du projet facilitent la mise en relation, effectuent les démarches administratives liées à la location et assurent le suivi de la relation pendant la saison. En 2016, 27 saisonniers ont été hébergés par des seniors. L’opération, reconduite en 2017, favorise l’emploi saisonnier et le maintien à domicile des seniors.
Prix GMF
Edition 2017 - Gironde (33)

Ville de Bègles
Géolocalisation des assistantes maternelles
Pour faciliter la vie des jeunes parents, la ville de Bègles propose un service en ligne pour identifier rapidement les assistantes maternelles disponibles sur le territoire.
Mise en œuvre en 2014, cette carte de géolocalisation consultable en ligne sur le site de la ville et le blog du service petite enfance permet aux parents de visualiser en un clic les possibilités d’accueil de leurs enfants autour de chez eux. Aujourd’hui, près de 100% des assistantes maternelles installées sur la commune se sont inscrites sur la carte de géolocalisation.
Prix Gazette
Edition 2017 - Hauts-de-Seine (92)

Ville de Suresnes
Dispositif « Objectif Emploi » qui facilite l’insertion professionnelle aux étudiants en situation de handicap
Depuis 2012, le dispositif « Objectif emploi » développe le parrainage d’étudiants en situation de handicap par des salariés volontaires issus d’entreprises partenaires et de collectivités.
Les parrains s’engagent pendant une année scolaire à accompagner et soutenir un étudiant pour l’aider à conjuguer efficacement réussite universitaire et insertion dans la vie professionnelle (simulations d’entretien, identification des objectifs, valorisation des compétences…). Au préalable, les parrains sont formés par l’INS HEA, un institut de formation spécialisé dans le domaine du handicap.

Prix Gazette
Edition 2017 - Moselle (57)

Département de la Moselle
Initiative « Les belles rencontres » qui aide les jeunes séparés de leur famille et placés sous la protection du Département à s’épanouir à travers le sport.
Chaque établissement qui accueille des enfants est parrainé par un sportif de haut niveau, choisi parmi les athlètes emblématiques du département. Les jeunes peuvent ainsi découvrir les disciplines sportives, s’investir dans un sport, assister à de grands matchs et nouer des relations privilégiées avec les sportifs lors des compétitions et des grands évènements sportifs. Depuis 2014, « Les Belles rencontres » ont permis de tisser des liens sur le territoire et d’installer les jeunes dans une dynamique positive.

Les lauréats 2016

Edition 2016 - Hauts-de-Seine (92)

Ville de Puteaux
Des repas-plaisir à domicile pour les personnes âgées
Améliorer la santé des personnes âgées et rompre leur isolement, tout en leur faisant retrouver le plaisir gustatif.
Les personnes âgées ou handicapées ont du mal à se nourrir correctement, d’autant plus lorsqu’elles vivent seules chez elles. Retrouver le goût et le plaisir de manger agit sur leur bien-être moral, tandis qu’une alimentation équilibrée peut résoudre les problèmes de santé liés à la dénutrition. Et, en cas d’hospitalisation, les soins sont plus efficaces, les complications infectieuses diminuent et la durée de prise en charge est souvent réduite. Soucieuse d’accompagner au mieux les populations fragiles, Puteaux (Hauts-de-Seine, 44 218 habitants) a souhaité améliorer les repas portés à domicile. En association avec la société Saveurs et Vie, la commune a créé le « passeport nutrition santé » (PNS). S’appuyant sur un comité scientifique de gériatres et de médecins spécialistes de nutrition, Saveurs et Vie propose des menus originaux individualisés, conformes aux prescriptions médicales, et élaborés par des diététiciens.
Edition 2016 - Val-d'Oise (95)

Communauté d’Agglomération Plaine Vallée
Renforcer la cohésion des forces de sécurité
Une journée en milieu militaire, pour apprendre aux forces de sécurité du territoire à se connaître et à se respecter.
Policiers municipaux, nationaux, gendarmes, sapeurs-pompiers, agents de sécurité de la SNCF et de la RATP… Ils assurent la sécurité au quotidien, chacun dans son domaine de compétence, mais ignorent souvent tout les uns des autres. Ce qui rend parfois difficile la coopération au cours d’une même intervention. Or, « l’efficacité des forces qui contribuent à la tranquillité publique ne peut fonctionner qu’avec cohésion, complémentarité et confiance », constate Luc Strehaiano, maire de Soisy-sous-Montmorency et président de la communauté d’agglomération de Plaine-Vallée (Val-d’Oise, 18 communes, 183 000 habitants). Lorsque la police d’agglomération a été créée, il y a dix ans, Plaine-Vallée a commencé à organiser un « stage de cohésion », le dernier vendredi de juin. Les personnels de sécurité y apprennent à se connaître, acquièrent une « doctrine de cohésion » commune et partagent leurs compétences. Objectif : créer une solidarité de groupe bénéfique à l’intérêt général. Ce stage professionnel et convivial est obligatoire pour tous les nouveaux policiers municipaux. Il se déroule sous l’égide du directeur de la police d’agglomération et de l’instructeur aux activités physiques professionnelles de la direction de la police judiciaire de Paris. Les stagiaires sont accueillis dès 6 h du matin au centre d’initiation aux techniques commandos de l’armée de l’air du Fort militaire de Montmorency. Répartis par groupes mixant leurs services d’origine, ils sont accompagnés toute la journée par une équipe d’instructeurs et d’encadrants issus des administrations participantes.
Et aujourd’hui ?
Initialement destinée aux policiers municipaux, cette formation a été progressivement ouverte aux autres forces de sécurité intervenant sur le territoire. Elle sera même accessible, en 2017, au personnel de sécurité d’un centre commercial. Grâce au stage de cohésion, la communication et les échanges au quotidien sont plus faciles. « Nous n’avons plus à gérer de différends entre les personnels, se félicite Dominique Guilloux, coordonnateur de la police d’agglomération. Chaque agent connaît mieux les préoccupations professionnelles et la complexité de fonctionnement des autres corporations. » En juin 2016, quatre-vingt dix personnes ont suivi le stage. C’est toutefois trop, explique Dominique Guilloux : « nous allons repasser à soixante stagiaires, afin que chacun participe à tous les ateliers ». Parallèlement à l’accroissement du nombre de stagiaires, les encadrants sont passés de dix à quarante-huit au fil des années. Luc Strehaiano ne cache pas sa satisfaction : « c’est un rendez-vous dont tout le monde me parle, qui apporte un respect mutuel aux stagiaires. Ils apprennent à se parler d’une façon différente ». Le stage sera désormais adapté au contexte des attentats, avec mises en situation.
Dix ateliers, quatre parcours de formation
– Un parcours d’audace, pour dépasser les appréhensions : peur de l’inconnu, du vide…
– Un parcours d’évasion, qui se déroule dans le noir absolu, où les stagiaires doivent se déplacer sur 200 mètres, uniquement à l’aide de leurs sens : ouïe, toucher, orientation…
– Un parcours de progression : en milieu confiné ou en extérieur, cet exercice est élaboré autour d’une situation professionnelle que le stagiaire est susceptible de rencontrer durant ses missions.
– Un parcours du combattant, où le dépassement de soi, le moral et la cohésion sont indispensables pour franchir vingt-neuf obstacles.
Lancement : 2008
Public : les personnels de sécurité intervenant sur le territoire de l’agglomération
Partenaires : direction de la police judiciaire de Paris
Prix GMF
Edition 2016 - Seine-Maritime (76)

C.C.A.S. de la Ville de Lillebonne
Visites à domicile et activités de groupe pour les personnes âgées isolées
Des activités individuelles, à domicile avec un agent ou collectives à l’extérieur, recréent un lien social pour les seniors isolés.
À Lillebonne (Seine-Maritime, 9145 habitants), la moitié des plus de 75 ans, et les trois quarts des plus de 85 ans vivent seuls chez eux. Depuis 2012, la commune leur propose de s’inscrire à des « actions de convivialité ». Organisées par le CCAS, elles s’effectuent à domicile avec un agent (discussion, lecture, écoute de musique, sport adapté, mise en relation téléphonique…), ou à l’extérieur, avec un groupe : sorties, visites culturelles, pique-nique, jeux de société, anniversaires, atelier d’écriture ou de prévention des chutes… Objectifs : préserver un lien social pour ces personnes repérées comme souffrant de solitude, et prévenir la sédentarité. « Permettre aux personnes isolées d’échanger, de partager, de faire de nouvelles rencontres, illuminer leur quotidien par des animations originales et diversifiées, voilà ce qui, pour moi, représente la convivialité », se félicite Philippe Leroux, maire de Lillebonne. Pour bénéficier de ces activités gratuites, il suffit d’en faire la demande. Une conseillère en économie sociale et familiale détermine ce qui est approprié aux souhaits, aux besoins et aux éventuels problèmes de santé de la personne.
Et aujourd’hui ?
Activités à domicile et collectives sont complémentaires. La personne choisit la fréquence des visites (une ou deux fois par semaine, tous les quinze jours…) et se voit proposer au moins une sortie de groupe par semaine. Un minibus adapté de neuf places effectue les déplacements. Les agents planifient leurs rendez-vous en respectant les rythmes de vie (sieste…) et les horaires des autres intervenants : services d’aide à domicile, médecins, infirmiers, CLIC… Chaque année, la conseillère vérifie avec le bénéficiaire si le programme lui convient toujours — notamment la pertinence de sa participation aux activités de groupe — et le réadapte le cas échéant. Le succès des activités dépasse les espérances, incitant le CCAS à multiplier son offre de services. En 2015, 63 seniors, âgés en moyenne de 82 ans, ont bénéficié de 765 heures de visites à domicile et de 473 heures d’animations collectives. Les actions de convivialité jouent un rôle d’échange et de relais important : certaines personnes isolées, qui ne participent plus aux animations, communiquent désormais par téléphone avec d’autres seniors. Certains organisent des sorties entre eux, les plus mobiles rendent visite à ceux qui se déplacent peu. Un iPad permet de montrer des photos (évolution de la ville, animations…) aux personnes qui ne sortent pas. « Nous faisons de la prévention contre l’isolement, explique Anne-Laure Delaunay, directrice du CCAS. Au départ, notre démarche relevait de l’accompagnement individuel, dans un souci de maintien à domicile, puis nous avons eu l’idée de lutter contre l’isolement avec des animations collectives ». Une démarche qui peut conduire à découvrir de nouvelles sensations, comme le contact pieds nus dans l’eau. « En outre, le projet évolue constamment, on se demande en permanence quelle sera la prochaine étape pour améliorer les actions et les relations avec nos partenaires », poursuit Anne-Laure Delaunay. Ainsi, le CCAS est en cours de création d’un réseau pour permettre aux personnes isolées de signaler leur solitude aux commerçants ou aux personnels de santé…
Montée en compétences des agents
La démarche a professionnalisé les agents. Au début, ils avaient du mal à quantifier leur travail. Ils ont aujourd’hui compris la valorisation de ces actions pour leur métier, s’impliquent davantage, proposent de nouvelles activités, réclament des formations…
Lancement : 2012
Public : personnes âgées isolées
Partenaires : CLIC, Utas, AG3C (réseau santé), MAIA, services d’aide à domicile, médecins, infirmiers, familles, aides professionnels, bailleurs sociaux…
Prix Gazette
Edition 2016 - Mayenne (53)

Conseil Départemental de la Mayenne
Des produits 100% français composent les repas des collégiens
Les restaurants des collèges n’achètent que des produits français. La moitié provient des exploitations de proximité, pour soutenir l’agriculture locale.
Introduire 100% de produits français, dont la moitié de provenance locale, dans les restaurants des collèges : en fixant ces objectifs très ambitieux en 2015, le conseil départemental de la Mayenne souhaitait, à la fois, soutenir son agriculture (élevage) qui était en crise et améliorer la qualité des repas servis aux élèves. « Avec cette démarche, nous donnons un signe fort de notre soutien à l’agriculture locale, tout en faisant découvrir aux collégiens les activités économiques autour d’eux », se félicite Olivier Richefou, président du conseil départemental. Un projet qui a nécessité de convaincre non seulement les chefs de cuisine, salariés du département, mais aussi les gestionnaires chargés des achats. Plusieurs réunions avec l’inspection d’académie ont permis de faire passer en commun le message. Mission accomplie : en trois mois, les vingt-sept collèges publics s’étaient engagés dans la démarche.
Et aujourd’hui ?
Les établissements signent une convention d’objectifs et de moyens avec le président du conseil départemental. Chaque mois, ils doivent transmettre des tableaux de bord indiquant l’origine des commandes alimentaires. Les résultats ont progressé constamment depuis le lancement du projet, pour atteindre, en avril 2017, 90% de produits français dont 48% provenant de la Mayenne (jusqu’à 60% certains mois). Les établissements s’appuient sur l’article 53 du code des marchés publics pour introduire des critères visant à encourager l’approvisionnement local : qualité, performances environnementales, approvisionnement direct de produits de l’agriculture… Le tarif des repas a pu être maintenu à 4 euros, la part consacrée aux achats de denrées restant inchangée (1,85 euros). « En effet, ce n’est pas parce qu’on achète local qu’on achète plus cher, précise Olivier Richefou. Même si les commandes des collèges sont une part modeste de leur chiffre d’affaires, les agriculteurs sont satisfaits d’avoir les élus auprès d’eux. Pour eux, il est plus valorisant d’écouler la production sur le territoire plutôt que sur les marchés nationaux ». À terme, les achats locaux seront étendus aux collèges privés et aux restaurants scolaires municipaux. Et, en partenariat avec la chambre d’agriculture, le département s’attache maintenant à structurer une démarche d’achats collectifs, afin que la filière viande puisse s’organiser. L’achat d’un bœuf, par exemple, dépasse les besoins d’un seul collège… Un enjeu de taille : 1,2 million de repas sont servis chaque année dans les collèges publics.
Une légumerie départementale
Gérée par une association sous forme de chantier d’insertion, la légumerie départementale fournit des légumes de saison mayennais prêts à cuisiner pour la restauration collective. Épluchage, coupe, conditionnement, livraison… : une dizaine de salariés y transforment près d’1,4 tonne de légumes chaque année. Dans les vingt-trois collèges publics qui font appel aux services de la légumerie, finies les tâches peu valorisantes pour le personnel des cuisines. Et la qualité des repas servis aux élèves n’en est que meilleure. Rapidement, une hausse importante de l’activité a nécessité de nouveaux recrutements. Certains salariés retrouvent du travail grâce au chantier d’insertion, entraînant un renouvellement du personnel. Le département accompagne l’association, en complément des financements de l’État : 36 445 € en 2016, sur la base de 8,6 équivalents temps plein (ETP).
Lancement : 2015
Public : collèges (principaux, gestionnaires, chefs-cuisiniers, élèves, parents), producteurs locaux, élus
Partenaires : collèges publics, chambre d’agriculture de la Mayenne, AMF 53, association de réinsertion Génie (Légumerie 53), agriculteurs, producteurs
Prix coup de cœur du jury
Edition 2016 - Isère (38)

Conseil départemental de l’Isère
La cuisine 3 étoiles solidaires
Dans la cuisine inutilisée d’un collège, des bénévoles préparent des recettes à base de produits frais pour les personnes démunies.
La Banque alimentaire de l’Isère, qui récolte les aliments invendus auprès des grandes surfaces pour les redistribuer aux associations caritatives, souhaitait leur fournir également de la viande. Mais la date limite de consommation (DLC) des produits carnés ne dure qu’un ou deux jours — trop peu pour le circuit de redistribution. Seule solution : confectionner des plats cuisinés à base de viande, ce qui porte la DLC à cinq jours. Mais où trouver une cuisine pour mener ce projet ? La Banque alimentaire de l’Isère s’est tournée vers le conseil départemental, qui la subventionne depuis de nombreuses années. La restauration des collèges de l’agglomération grenobloise étant désormais mutualisée, les cuisines sont très peu utilisées. C’est tout naturellement que le département a eu l’idée de mettre à disposition, gratuitement, celle du collège de Seyssins. Le projet « 3 étoiles solidaires » était né.
Et aujourd’hui ?
Pour ne pas perturber le collège, les travaux (aménagement des zones de livraison, de préparation, cuisson et conditionnement, légumerie) ont été effectués pendant les vacances scolaires, sous maîtrise d’œuvre du département, financés par la Banque alimentaire de l’Isère (100 800 euros). La cuisine fonctionne depuis le 1er septembre 2015. Chaque jour, sous la houlette d’un chef-cuisinier salarié, des bénévoles y préparent cinq cents repas selon plus d’une douzaine de recettes variées, avec cent kilogrammes de viande et autant de produits frais. Mis en barquettes sous vide, les plats sont acheminés en respectant la chaîne du froid. En seize mois, 35 000 repas ont ainsi pu être distribués. Soit vingt-quatre tonnes de viande récupérées, initialement destinées au rebut… Des cuisiniers du restaurant « Le cinq » à Grenoble aident régulièrement les bénévoles. Les avantages de la cuisine solidaire sont multiples : lutte contre le gaspillage alimentaire, aide aux familles en difficulté, amélioration de l’équilibre nutritionnel des repas distribués, optimisation des bâtiments publics — le temps d’utilisation du collège a augmenté de 15% —, mais aussi formation des jeunes (cf. encadré). Le département a financé les études préalables (20 000 euros du plan de prévention des déchets). Il acquitte également les factures d’électricité, gaz et eau chaude, à hauteur de 8 000 euros par an. « S’il avait fallu louer un local, le projet aurait été beaucoup plus difficile à monter, se félicite Sandrine Martin-Grand, vice-présidente du conseil départemental, en charge de l’insertion. Il permet d’occuper un lieu public qui ne l’était plus, et le bénéfice pour les personnes en situation de précarité est indéniable. C’est un bel exemple d’efficacité, de bonne utilisation de l’argent public et d’économies pour tous ».
Les élèves de l’école hôtelière aident les bénévoles
En permanence, une dizaine de jeunes, issus des quatre écoles hôtelières du département, viennent enrichir leur apprentissage au cours d’un stage de trois semaines à la cuisine solidaire. « Ces stages sont très formateurs, précise Sandrine Martin-Grand. Contrairement aux restaurants, où ils n’apprennent à cuisiner que les plats figurant au menu, la cuisine solidaire leur apprend à travailler les produits reçus le matin, avec des recettes chaque jour différentes ».
Lancement : 2015
Public : associations caritatives, personnes en situation de précarité
Partenaires : Banque alimentaire de l’Isère