Les lauréats 2015

Edition 2015 - Eure (27)

Communauté de communes du pays de Damville
Un parcours sportif et pédagogique autour de la biodiversité locale
Pour valoriser ses étangs, l’interco a imaginé une course d’orientation autour de bornes interactives.
La communauté de communes du pays de Damville (Eure, 9 000 hab.) a donné un grand coup de jeune à la course d’orientation. 
Les habitants et les touristes qui visitent l’Espace loisirs de l’Iton (10 hectares) et ses étangs peuvent participer à plusieurs parcours, 
à choisir selon son âge, organisés autour de 26 bornes interactives, reliées par un système de géolocalisation. Grâce à leur smartphone ou à leur tablette,
ils sont connectés à un site qui leur délivre, via une application spécialement conçue pour le concept, des informations pédagogiques sur la faune et la flore 
qui les entourent. Le parcours dédié aux enfants, dès l’âge de 3 ans, se veut particulièrement ludique, avec des jeux sur les lettres et des dessins. 
A noter que les bornes ont été installées avec les adolescents du « chantier jeunes » (atelier Jeunesse proposée par l’interco). Au final, une animation accessible 7 jours 
sur 7, qui respecte l’environnement normand selon les normes du développement durable, et renouvèle l’offre de loisirs, notamment en direction des établissements scolaires 
du territoire.

Et aujourd’hui ?

2016 marque l’année du développement. « On ne manque pas d’idées ! », s’enthousiasme Brice Cadot, chef du service des Sports à l’intercommunalité. 
Très prochainement, les publics du scolaire et des centres de loisirs pourront disposer d’une boîte de jeux « spécialement conçue pour intéresser encore davantage 
les enfants à la faune et la flore », précise-t-il. Pour le grand public cette fois, son service envisage de mettre en place une location de tablettes, 
« à un tarif très abordable », afin que les familles qui ne sont pas équipées puissent pleinement profiter du parcours connecté. « Nous arrivons sur les beaux jours 
et nous savons que la fréquentation va partir à la hausse. Nous avons déjà remarqué, avec satisfaction, que des personnes viennent d’autres départements pour profiter 
de l’installation ». L’équipe qui a jusqu’à présent compté sur le bouche-à-oreille pour faire connaître son initiative, planche avec le service communication 
sur la rédaction d’un dépliant informatif dédié. « Globalement, ce projet nous a permis de travailler en transversalité avec différents services de la communauté de communes. 
Que les personnels des Sports, de la Jeunesse et des services techniques travaillent ensemble, ce n’est pas si courant. Et c’est très appréciable pour renouveler 
le quotidien professionnel », se félicite Brice Cadot. Egalement, le service des Sports a pu collaborer avec des prestataires extérieurs sur des points d’innovation 
technologique, « une occasion de découvrir un nouveau domaine, ça booste ! », ajoute-t-il.
Prix GMF
Edition 2015 - Bas-Rhin (67) - Grand Est

Ville de Strasbourg
Une action d’insertion à l’heure de la cantine
Des vacations en restauration scolaire et en périscolaire facilitent le retour à l’emploi.
L’insertion des personnes très éloignées de l’emploi, notamment le public RSA, est une préoccupation pour nombre de collectivités. La ville de Strasbourg (276 000 hab.) a identifié, via ses services Insertion et Education, les postes de vacataires accompagnateurs et accompagnatrices en restauration scolaire et accueillants-tes périscolaires comme un outil d’insertion adapté et intéressant à plus d’un titre. Ces vacations constituent une première étape en offrant, par la reprise d’une activité, l’occasion d’entreprendre les démarches nécessaires à une insertion durable, et, pour les seniors, de terminer leur vie professionnelle en valorisant leurs expériences passées. Les missions à ces postes étant polyvalentes, elles offrent l’occasion de développer différentes compétences (ponctualité, relationnel, gestion du stress…). De plus, l’accompagnement et la formation dont bénéficient ces professionnels, assurés en partenariat étroit avec les Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA), permet d’améliorer le service rendu au public dans les services de restauration scolaire.

Et aujourd’hui ?

2016 est l’année de la montée en puissance. « Aujourd’hui, nous pouvons faire un bilan qui a du sens », analyse Marie-Dominique Dreyssé, adjointe au maire en charge des Solidarités. En trois ans, environ 700 personnes ont été orientées vers le programme, 80 ont été intégrées et 60 % ont accédé à un emploi ou une formation. En 2016, l’objectif est d’approcher environ 180 personnes, contre quelques dizaines les années précédentes. Les acteurs du projet se félicitent de sa pérennisation : après avoir été largement porté par la ville, le dispositif repose désormais, en partie, depuis 2015, sur le Fonds social européen (FSE). «Nous avons œuvré pour assurer une stabilisation aux bénéficiaires. Des vacations ont été transformées en contrat aidé, un Contrat unique d’insertion (CUI), qui donne accès à différents droits », précise Sylvie Schultz-Hermand, cheffe du service insertion de la direction des Solidarités. Les travailleurs sociaux ont fait part de leur satisfaction de pouvoir disposer d’un outil d’insertion efficace dans une période économique très tendue. Mais la plus grande satisfaction est à chercher du côté des bénéficiaires. Une partie non négligeable d’entre eux ont plus de 50 ans et ont ainsi l’opportunité de renouer avec la vie professionnelle parfois après une longue période d’inactivité. « Egalement, nous avons noté que pour certaines des femmes concernées, l’expérience a un vrai rôle émancipatoire. Aujourd’hui, elles ont un travail « comme tout le monde » », souligne Sylvie Schultz-Hermand.
Prix Gazette
Edition 2015 - Ile-de-France - Seine-et-Marne (77)

Ville de Melun
Un accueil dédié aux tout-petits porteurs d’un handicap ou à particularité
La structure Les Loupiots et son équipe pluridisciplinaire proposent un accueil et des activités adaptées.
Plus de 10 ans après l’adoption de la loi Handicap, l’intégration de l’ensemble des enfants porteurs d’un handicap ou à particularité n’est pas encore assurée. Une situation qui laisse de nombreuses familles dans le désarroi. En Seine-et-Marne, les parents concernés peuvent se tourner vers la structure Les Loupiots, ouverte par la ville de Melun (40 000 hab.). Son équipe pluridisciplinaire, qui compte notamment une psychomotricienne et une éducatrice référence de l’accueil individualisé (ERAI), poste créé spécifiquement pour porter ce dispositif, assure un suivi adapté au profil de chaque enfant, de l’âge de 3 mois à 5 ans. La structure dispose d’un espace sensiro moteur, conçu pour aider les tous-petits à développer leurs capacités.
Selon les situations, l’accueil y est individuel ou collectif et l’enfant peut également, en tenant compte de son évolution, fréquenter une structure classique afin de soutenir son inclusion. Avec ce dispositif, l’ambition de la ville est de sensibiliser toutes ses structures à la problématique du handicap, voire au-delà, en direction de l’ensemble des acteurs de la petite enfance.

Et aujourd’hui ?

2016 correspond à une phase d’intensification du dispositif. L’éducatrice référente de l’accueil individualisé exerce désormais à temps plein et peut ainsi intervenir dans toutes les crèches municipales de Melun. « Elle sensibilise le personnel à la problématique de l’accueil des enfants à besoins spécifiques et va même plus loin en assurant leur formation », explique Ségolène Durand, adjointe au maire en charge de la petite enfance. Au sein de la halte-garderie Les loupiots, l’espace sensoriel dédié à l’éveil des sens et à la détente s’est étoffé en matériel. « Nous nous fournissons au fur et à mesure, car à chaque handicap correspond des supports différents », précise l’élue. L’organisation d’ateliers réguliers parents-enfants est une grande source de satisfaction : « les parents se rapprochent de la structure, gagnent en confiance quant à l’évolution de leur enfant, notamment en constatant leurs progrès. De plus, des familles isolées de par le handicap nouent des liens entre elles », se félicite Ségolène Durand. Ces ateliers ont également pour objectif d’inciter les parents à poursuivre à la maison le travail effectué en journée afin de donner le maximum de chance à l’enfant d’évoluer. A l’avenir, les acteurs du projet aimeraient améliorer le passage des structures petite-enfance au monde scolaire pour les enfants à besoins spécifiques en « créant des passerelles ».« Nous savons que certains écoliers entrent en maternelle sans souci, mais nous n’avons pas encore la possibilité de suivre le parcours de chacun », précise l’élue.
Prix coup de cœur du jury
Edition 2015 - Grand Est - Haut-Rhin (68)

Ville de Berrwiller
A l’initiative des Journées citoyennes
Une manifestation municipale qui permet aux habitants de se mobiliser pour améliorer leur cadre de vie.
Le 28 mai dernier, environ un tiers de la population de Berrwiller (Haut-Rhin, 1 200 hab.) a répondu à l’invitation de la commune en participant à sa Journée citoyenne, manifestation lancée en 2008. Une trentaine de chantiers se sont tenus visant à améliorer le cadre de vie grâce à de petits travaux, réalisés dans des lieux symboliques et décidés de façon participative, tout en encourageant le renforcement des liens sociaux. La journée, préparée en amont par la commune, mobilise et met en synergie tous les acteurs du territoire – associations, services de la mairie et entreprises -, autour des habitants. Le rôle de la mairie est de donner les moyens aux volontaires de concrétiser leurs projets, qu’il s’agisse de repeindre une école ou de créer un jardin pédagogique pour le jeune public. En plus du bénéfice social, les Journées citoyennes permettent de mener des travaux que la commune ne pourrait pas supporter financièrement.

Et aujourd’hui ?

2016 correspond à la généralisation du dispositif. Précurseur voilà 8 ans, le maire de Berrwiller, Fabian Jordan, a vu son initiative faire, au fil des années,  de plus en plus d’émules. « Actuellement, avec le soutien de l’Observatoire de l’action sociale décentralisée (ODAS), nous organisons une mise en réseau des communes volontaires. Nous comptons, notamment, des grandes villes, comme Le Havre et Les Abymes, à La réunion », se félicite-t-il. En 2015, les Journées citoyennes ont ainsi été organisées dans 140 communes de toute la France, issus d’une quarantaine de départements, par les collectivités elles-mêmes ou par des associations, mobilisant au total plus de 25 000 habitants. « Nous travaillons à l’élaboration d’une charte pour préserver l’esprit initial, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il y ait un modèle imposé. Chaque participant reste libre sur la forme. Les initiatives sont très diverses, du lancement de jardins partagés à des animations intergénérationnelles »,  précise l’élu. Le Sénat comme l’Association des maires de France (AMF) ont récemment reconnu l’intérêt de la démarche. « Les Journées citoyennes, c’est une autre façon de faire de la politique, un outil concret pour faire de la politique participative, au-delà des étiquettes politiques. La collectivité se met au service des citoyens pour les aider à réaliser leurs projets, à prendre confiance en leurs capacités. Un lien nouveau qui redonne confiance dans les politiques », analyse Fabian Jordan. L’élu prévoit plusieurs colloques courant 2016 afin de promouvoir son initiative dans toute la France et donne rendez-vous aux volontaires chaque 28 mai.

Edition 2015 - Tarn (81)

Conseil départemental du Tarn
Un bus pour assurer l’aide alimentaire
L’Autabus, camion social, sillonne 53 communes, en milieu rural, et va au devant des publics fragiles.
En raison des difficultés de mobilité des foyers en situation de pauvreté et de l’enclavement des petites communes, l’aide alimentaire est plus difficilement effective en milieu rural. Le conseil départemental du Tarn (382 000 hab.) a imaginé, en partenariat étroit avec la Croix-Rouge, un bus itinérant pour aller, sur une partie de son territoire, au plus près des personnes en difficulté. A bord, l’accueil et la distribution de colis sont assurés par des bénévoles de l’association. Des réunions régulières avec les travailleurs sociaux du département permettent de suivre le parcours des foyers et de renforcer leur accompagnement. L’aide alimentaire sert de porte d’entrée pour régler divers problèmes : santé, logement, ouverture des droits…, les situations se débloquant ainsi plus rapidement. Les chauffeurs du bus qui se succèdent à ce poste sont recrutés via un chantier d’insertion, bénéficiant ainsi d’une précieuse ligne sur leur CV et d’une expérience humaine enrichissante.

Et aujourd’hui ?

2016 marque l’année du premier vrai bilan. « Notre initiative a tout juste 3 ans », précise Sylvie Gaulène, directrice de la Maison du département de Puylaurens, « avec ce recul, nous avons maintenant l’assurance qu’elle est tout à fait nécessaire ». En 2015, plus de 600 entretiens (environ 150 foyers suivis) ont été réalisés à bord du bus, soit 20 % de plus qu’en 2014. « Nous touchons le public RSA du département, mais pas seulement, des personnes âgées viennent d’elles-mêmes. En plus des difficultés de mobilité, la santé est une préoccupation majeure », précise-t-elle. Au fil du temps, les acteurs du dispositif voient les familles évoluer vers une amélioration de leur situation financière. « Par ailleurs, nous savons que des liens se sont créés entre bénéficiaires », ajoute la directrice. En 2015, une action collective d’information sur la tenue du budget a été mise en place, « pas évidente à mener car il n’est pas facile de parler collectivement d’argent », et sera donc améliorée. Pour l’avenir, Sylvie Gaulène souhaiterait que les communes concernées s’impliquent plus fortement dans le projet afin d’assurer sa pérennisation. « Peut-être que la réforme territoriale en cours permettra de développer des actions sociales à l’échelon intercommunal ? », espère-t-elle.

Les lauréats 2014

Prix coup de cœur du jury
Edition 2014 - Paris (75)

Mairie de Paris et Direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé
La frise illustrée sur l’adoption
La Direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé de la Mairie de Paris, est primée pour la réalisation d’une frise illustrée sur les différentes étapes de l’adoption.
En 2006, la DASES de la Mairie de Paris a réalisé pour l’ouverture de l’Espace Paris adoption (EPA) une frise explicative et illustrée sur l’histoire de l’adoption « de Remus à Romulus à nos jours ».Cette frise est installée dans l’accueil de l’EPA.
A partir de 2012, une démarche a été engagée pour la construction d’une seconde frise murale pour présenter la démarche de l’adoption à partir des informations sources (Département de Paris, Archives de Paris, AP-HP, musée de l’AP-HP).
16.000 dépliants de ces deux outils ont été édités et diffusés depuis 2006.
A travers cette frise éditée l’an dernier en 3.000 exemplaires, sont présentées les différentes étapes de l’adoption du point de vue des familles adoptantes et des enfants adoptés. L’objectif est d’informer de manière simple et illustrée :
  • les postulants à l’adoption du parcours de l’adoption; leur expliquer que même si les délais sont de plusieurs années, il y a différentes étapes durant lesquelles les postulants ne sont pas passifs.
  • Informer les enfants adoptés, devenus grands, du parcours suivi par leurs parents adoptifs
  • Informer les familles et les professionnels, les élèves en travail social de l’évolution de l’adoption au cours de l’histoire.
Les informations issues de ces frises sont en cours de mise en ligne sur le site internet de l’Agence Française de l’Adoption afin d’être accessibles à un plus large public et notamment aux juniors.
Les contenus liés à l’histoire de l’adoption et au parcours de l’adoptant contribuent à une meilleure information des familles et des professionnels.
Prix Gazette
Edition 2014 - Haut-Rhin (68)

Ville de Saint-Louis (68)
La chaufferie urbaine innovante
La ville de Saint-Louis est primée pour sa chaufferie urbaine innovante provenant de l’exploitation d’une centrale thermique qui produit une énergie propre à moindre coût.
La Mairie de Saint-Louis a décidé d’installer une nouvelle chaufferie urbaine pour alimenter des logements de Saint-Louis en chauffage et en eau sanitaire.
La nouvelle chaufferie urbaine, initiée par EBM Thermique, le prestataire du réseau de chaleur de la ville, se base sur l’exploitation d’une centrale pionnière qui bénéficie des dernières technologies pour la production d’énergie propre. Elle combine la cogénération, des systèmes innovants de manutention biomasse et de condensation sur les fumées, une première en Alsace, et a également favorisé la création de 45 emplois directs ou indirects.
Ce système permet d’accroître le nombre de logements et de bâtiments publics alimentés en chauffage et eaux chaude avec une gestion durable de l’énergie et pour des résultats probants :
  • 93 % des besoins thermiques annuels sont couverts
  • Production de 27.000 MWh d’énergie électrique soit l’équivalent de la consommation électrique de 10.000 ménages
  • Émission évitée de 9.000 tonnes de CO²/an
  • Recyclage des déchets des filières bois et agricole (10.000 tonnes de rafles de maïs) pour produire chaleur et électricité
  • Économie de 30 % sur la facture de chauffage des usagers, principalement en logements sociaux.
Edition 2014 - Loiret (45)

Conseil général du Loiret
La « Lysbox » pour les personnes en perte d’autonomie
Le Département du Loiret est distingué pour le dispositif Lysbox, un ensemble d’outils mis à disposition des personnes en perte d’autonomie.
La collectivité a souhaité améliorer ses interventions et développer ses services afin de répondre à la volonté d’un maintien à domicile sécurisé pour les personnes en perte d’autonomie. Cette ambition se traduit par la mise en place du boitier connecté Lysbox, améliorant ainsi le lien direct et privilégié entre le Département, des bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), leurs familles et des structures d’aide à domicile.
Lysbox est une solution innovante qui répond aux problématiques de vieillissement et de dépendance des Loirétains. L’objectif du dispositif est d’équiper les 10 000 bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) résidant dans le département du Loiret d’ici février 2015.
Lysbox s’appuie sur une technologie bas débit (grâce à des antennes installées dans les casernes de pompiers et les mairies volontaires) qui met à disposition des bénéficiaires un bouquet de nouveaux services favorisant leur maintien. Chaque intervenant à domicile est équipé d’un badge, et les structures d’aide à domicile employeurs peuvent ainsi, de manière totalement sécurisée, consulter les plans d’aides, saisir des compléments d’intervention et même contacter le Département si besoin. Pour les familles et les proches, c’est la garantie de connaître en temps réel les interventions et leurs droits, quel que soit l’endroit où ils se situent. En outre, les usagers peuvent reporter d’un mois à l’autre les heures d’intervention non utilisées.
Pour le Loiret, territoire d’innovation, Lysbox est une initiative qui modernise la relation avec les usagers. C’est aussi un signal fort envers les personnes âgées. La collectivité place le « bien-vivre ensemble » et le développement de ses territoires en termes de solidarité, d’économie et d’attractivité comme un objectif prioritaire, bien au-delà des seules dotations de moyens.
Lysbox a déjà été primé lors de la 9e édition des trophées européens de l’Innovation Territoriale 2014 organisée par RuraliTIC.
Edition 2014 - Seine-Saint-Denis (93)

Ville d’Aulnay-sous-Bois
L’opération « Le Grand détournement du Pain »
La ville d’Aulnay-sous-Bois est primée pour l’opération « le Grand détournement du Pain » qui sensibilise la population aux thématiques du gaspillage alimentaire, de la réduction des déchets et du respect du cadre de vie.
Dès 2008, s’est réuni un collectif de partenaires des quartiers Nord d’Aulnay-sous-Bois pour sensibiliser et mobiliser les habitants au respect du cadre de vie : environnement, parties communes, tri sélectif…Le collectif a identifié une problématique récurrente, partagée par tous : le jet de détritus par les fenêtres, notamment du pain.
Porté par le collectif, le projet autour du pain répond à plusieurs objectifs :
  • Sensibiliser la population aux thématiques de la prévention des déchets
  • Réduire de 6 % la quantité de pain collectée sur 3 ans
  • Réduire et limiter les actes d’incivilité et favoriser le lien social et la vie de quartier
Mi-2013, une Éco-animatrice Prévention des déchets est recrutée afin de coordonner deux démarches complémentaires : la mise en place d’un système de collecte et de valorisation du pain et la sensibilisation des habitants à la réduction des déchets par l’organisation d’ateliers. Des ateliers de sensibilisation sont organisées une fois par mois sur le territoire des bailleurs : ateliers
cuisine (apprendre à cuisiner avec le pain, rédaction et édition d’un livre de recettes…), ateliers bonnes pratiques pour consommer mieux et prévenir le gaspillage.
Au total, avec une dizaine d’ateliers et d’animations en pied d’immeuble, 350 personnes ont été sensibilisées pour une réelle prise de conscience et un impact sur le comportement pour ne plus gaspiller et jeter par les fenêtres.
Prix GMF
Edition 2014 - Morbihan (56)

Lorient Agglomération
Le bateau zéro émission de CO²
Lorient Agglomération est primée pour la mise en service d’un bateau zéro émission de CO² pour le transport des passagers entre Lorient et Locmiquélic.
Conformément aux objectifs de son Agenda 21, Lorient Agglomération a mis en service un nouveau
bateau, baptisé « Ar Vag Tredan », conçu pour circuler prioritairement sur la ligne reliant Lorient à
Locmiquélic.
Equipé d’une propulsion électrique nouvelle génération, ce bateau peut accueillir près de 150 personnes dont des passagers à mobilité réduite et assure 28 allers-retours quotidiens entre Lorient et Locmiquélic.
Fabriqué par le chantier STX France-Lorient et exploité par Kéolis Maritime, Ar Vag Tredan utilise des technologies de pointe en matière de développement durable et d’économie d’énergie : condensateurs « super capacité », matériaux recyclables (aluminium et autres alliages légers), panneaux photovoltaïques pour le réseau très basse tension, chauffage et climatisation par pompe à chaleur très performante.
Aujourd’hui Ar Vag Tredan est un navire :
  • Rapide avec 8mn de traversée contre 30 mn en voiture.
  • Confortable avec une navigation silencieuse pour les riverains.
  • Écologique : 800.000 voyages annuels sur les liaisons maritime dont 425 000 sur Ar Vag Tredan qui permettent d’économiser environ 10 millions de km en voiture.
  • Économique pour l’usager : le coût de l’abonnement représente environ au 1/6ème du coût de revient de l’automobile.
  • Économique pour le réseau de transport : plus de 83.000 euros d’économies annuelles de carburant par rapport au navire précédent.

Les lauréats 2013

Edition 2013
Allier (03) - Auvergne-Rhône-Alpes - Cantal (15) - Haute-Loire (43) - Puy de Dôme (63)

Le Conseil Régional d’Auvergne
Le Conseil régional d’Auvergne est primé – dans le cadre de la 14ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la création de la « Carte Jeunes Nouveau Monde » en 2012.
A la suite des Assises Régionales de la Jeunesse, déclarée Grande cause nationale en 2010, et pour répondre aux besoins exprimés, la Région Auvergne a adopté une série de mesures, baptisé « Pack Jeune Adulte », en faveur des jeunes de moins de 30 ans. Dans ce cadre, la Région a décidé de proposer aux jeunes boursiers ou en recherche d’emploi (18-25 ans) une dotation financière de 200 €, 350 € ou 600 €, déterminée en fonction des ressources, créditée sur une carte à puce, homologuée VISA, intitulée « Carte Jeunes Nouveau Monde ».
Pour faciliter l’accès à l’autonomie des jeunes, la Région a consacré 7 M€ à cette mesure phare en 2013. Cette carte est créditée sur 1 an (année civile) pour faire face à des besoins élémentaires dans des secteurs définis auprès de prestataires conventionnés. Elle permet de régler :
– l’abonnement de transport en commun
– le permis de conduire
– l’assurance du logement et du véhicule
– la mutuelle
– la contraception
– les frais de scolarité
– les frais de restauration dans les lycées offrant une formation post-bac, les Resto U et les FJT.
Plus de 1.000 prestataires sur la région acceptent la carte Jeunes Nouveau Monde, dont 477 pharmacies,
202 auto-écoles, 218 assureurs. Le partenariat avec un organisme bancaire permet à la carte, homologuée VISA, d’être compatible avec les TPE (terminaux de paiement
Prix Gazette
Edition 2013 - Hauts-de-France - Nord (59)

La Ville d’Anzin
Prix Gazette 2013, la ville d’Anzin est distinguée – dans le cadre de la 14ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour son dispositif de lutte contre l’indécence et l’insalubrité, développé depuis 2008.
Dès 2008, la ville d’Anzin (13.630 habitants) s’est engagée en faveur de l’amélioration du parc immobilier et des conditions de logement. Elle a axé son action sur la lutte contre toute forme d’insalubrité des logements en utilisant tous les outils à sa disposition pour améliorer les conditions de vie et d’environnement de ses administrés.
Un dispositif a été mis en place en étroite collaboration avec une dizaine de partenaires dans le but de faire reculer les situations de mal logement subies par des locataires vulnérables disposant souvent de ressources précaires, de lutter contre le développement des marchands de sommeil et de permettre des aides aux propriétaires occupants et bailleurs désirant améliorer leurs immeubles.
Prix coup de cœur du jury
Edition 2013 - Doubs (25) - Haute-Saône (70) - Jura (39) - Territoire de Belfort (90)

Le conseil régional de Franche-Comté
La Région Franche-Comté est primée – dans le cadre de la 14ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la mise en place du portail des aides économiques aux entreprises de la région.
Début 2012, la Région Franche-Comté a voulu se doter d’un outil partenarial innovant au service des entreprises, basé sur la mutualisation des ressources et des compétences. Elle a conçu un portail sur lequel convergent les différents systèmes d’aides publiques aux entreprises avec des modalités uniques d’interventions applicables sur le territoire : plus de simplicité pour les entreprises, moins de concurrence territoriale et partage des objectifs, des modalités et des informations par les collectivités.
Ce portail repose sur la volonté de couvrir l’ensemble des besoins des entreprises sur la base de trois fondamentaux :
– la vérification de l’incitativité de l’aide sollicitée afin de s’assurer de la pertinence de la mobilisation des fonds publics.
-la recherche d’un effet levier maximal sur les financements privés.
-l’impact financier majeur sur la trésorerie des entreprises (passage à un système d’avances remboursables) permettant le financement des besoins immatériels pas ou peu couverts par l’offre bancaire.
Basé sur le partenariat et la mutualisation des services, le portail regroupe plusieurs collectivités – la Région Franche-Comté, les Conseils généraux du Jura, de la Haute Saône, du Territoire de Belfort et du Doubs et Pays de Montbéliard Agglomération – qui siègent au sein d’un comité d’engagement chargé d’analyser les projets soumis et de déterminer qui financera l’aide attribué au projet. L’expertise des dossiers est menée conjointement par les services des collectivités avec le soutien des services de l’Etat.
Edition 2013 - Loire-Atlantique (44) - Pays de la Loire

Ville de Nantes – Nantes Métropole – Département de Loire-Atlantique – Région des Pays de la Loire
La Ville de Nantes, Nantes Métropole, le Département de Loire-Atlantique et la Région des Pays de la Loire sont distingués – dans le cadre de la 14ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour l’ouverture d’une plateforme open-data mutualisée en décembre 2012.
Afin d’unir leurs efforts en matière d’ouverture des données publiques, la Ville de Nantes, Nantes Métropole, le Département de Loire-Atlantique et la Région des Pays de la Loire ont mis en œuvre une plateforme unique dédiée à la mise en commun de leurs données publiques.
Pour les quatre collectivités participantes, le partenariat autour de la mutualisation d’une plateforme de données publiques a pour but de créer une véritable dynamique commune pour les territoires, afin d’expérimenter, échanger et dialoguer avec les acteurs. Le portail mutualisé facilite la réutilisation des données publiques en offrant le service le plus efficace pour les usagers, tout en permettant d’optimiser la dépense publique.
Ce portail, composé de 3 sites – data.nantes.fr, data.loireatlantique.fr, data.paysdelaloire.fr –, s’appuie sur une plateforme unique avec un catalogue de données commun, touchant toutes les politiques publiques et tous les territoires. Le forum et le catalogue des applications sont également mutualisés.
Les quatre collectivités partenaires sont engagées dans l’enrichissement fonctionnel et technique de la plateforme. Elles envisagent par ailleurs d’étendre le partenariat à d’autres collectivités.
Prix GMF
Edition 2013 - Seine-Maritime (76)

Le département de la Seine-Maritime
Le Conseil Général de Seine-Maritime reçoit le Prix Coup de Cœur GMF – dans le cadre de la 14ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la mise en œuvre de son « Pass’Intallation » en mars 2012.
Dans le cadre de sa politique en faveur de la jeunesse, le Département de Seine-Maritime a créé un nouveau dispositif dénommé « Pass’installation » afin d’inciter les jeunes, âgés de 18 à 25 ans, qui s’installent dans un logement autonome en Seine-Maritime, à s’équiper auprès d’associations ou entreprises d’insertion recyclant du matériel électroménager et du mobilier d’occasion.
Avec le Pass’Installation, les jeunes bénéficient d’une aide matérielle, sous la forme d’un chéquier d’une valeur de 100 €, divisible en coupons de 20 €, utilisable pour leurs achats d’équipements ou de mobilier chez les associations et entreprises partenaires du dispositif.
Neuf associations et entreprises d’insertion (Emmaüs, Secours Populaire, Envie, la Malle au Affaires, Croix-Rouge Française…) sont partenaires du Département pour le chéquier Pass’Installation. Leurs missions est de rénover des équipements électriques et des meubles afin de les revendre à petits prix en donnant accès à l’emploi à des personnes écartées du monde du travail. En s’associant à ces acteurs du développement durable, le Département de Seine Maritime s’engage dans une vraie démarche d’économie sociale et responsable.
Lancé en 2012, le dispositif du Pass’Intallation est renouvelé pour 2013-2014 et va permettre à un nombre plus important de jeunes de pouvoir en bénéficier et de s’équiper de manière solidaire et autonome. Un exemple innovant de ce peut être l’économie positive à l’échelle d’un département.
Edition 2013 - Tarn (81)

Communauté de Communes Tarn & Dadou
La Communauté de Communes Tarn & Dadou est distinguée – dans le cadre de la 14ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour son système de télétravail destiné aux agents confrontés à des difficultés de santé.
Dès la fin 2011, la Communauté de Communes Tarn & Dadou a étudié la possibilité de proposer le télétravail à des agents dont l’état de santé nécessitait une adaptation des conditions de travail. Une étude d’aménagement de poste et des conditions de mise en place tant juridiques que techniques et financières ont abouti à la signature d’une première convention de télétravail entre un agent et la collectivité.
Grâce à la mobilisation de ses services juridiques, informatiques et ressources humaines, la Communauté de Communes Tarn et Dadou a pu mettre en place un protocole de télétravail pour ses agents touchés par des difficultés de santé ponctuelles ou durables. Il permet le maintien en poste de l’agent ou la reprise de son activité professionnelle après une longue absence.
Le caractère modulable du système est un atout important puisqu’il permet aux agents concernés d’adapter leur temps de travail à distance à leur état de santé sans mettre en difficulté leurs collègues et leurs services.

Les lauréats 2012

Prix coup de cœur du jury
Edition 2012 - Normandie - Orne (61)

Le conseil général de l'Orne
Dépistage du cancer du sein dans le 1er camion de radiologie numérique mobile en France
Le Conseil général de l’Orne est distingué – dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour son action en faveur du dépistage du cancer du sein, dans le 1er camion de radiologie numérique mobile en France, le mammobile 61.
Depuis 2012, ce nouveau cabinet de radiologie mobile, désormais accessible aux personnes à mobilité réduite, permet aux femmes ornaises âgées de 50 à 74 ans vivant en dehors des agglomérations d’effectuer une mammographie gratuite à proximité de leur domicile.
Le mammobile 61, mammographe numérique dernière génération, réduit l’exposition aux rayons X. Les clichés, qui font l’objet d’une double lecture par deux radiologues différents, sont développés immédiatement et leur qualité est vérifiée. Pour le confort des patientes, l’appareil est réglé de façon à rendre l’examen indolore ou parfaitement toléré. Enfin, une attention particulière a été portée sur l’aménagement intérieur du mammobile 61 : plus chaleureux, avec une amélioration de l’ergonomie qui diminue l’angoisse des femmes face à l’examen radiologique.
Dès 1992, le Conseil général de l’Orne a mis en œuvre une politique de sensibilisation des femmes ornaises au dépistage du cancer du sein et mis en circulation un mammobile. Depuis 2008, il organise des réunions de sensibilisation aux actions de dépistage sur le ton de l’humour, en particulier lors de soirées « Rire pour prévenir » qui mixtent des saynètes créées par une compagnie de théâtre ornaise et un débat avec des professionnels de la santé. Plus de 4.000 personnes depuis 2008 ont assisté à ces soirées d’information, plébiscitées par 73 % des femmes interrogées. Dès 2010, des études sont menées sur les choix techniques d’un nouveau mammobile qui puisse prévoir dans un espace réduit accueil du public, cabinet médical, cabine, salle pour la mammographie, local technique et local pour le personnel.
Chaque année, 6.000 mammographies sont réalisées par le mammobile qui stationne dans 50 sites différents sur le territoire de l’Orne. Le mammobile 61 est une réalisation pérenne pour 10 ans minimum. Conçu pour les zones rurales, un projet est à l’étude afin qu’il soit mis à disposition dans les quartiers précaires.

Edition 2012 - Tarn (81)

Le syndicat mixte du département du Tarn, TRIFYL
La qualité d’un service de proximité attaché à un territoire départemental : les déchèteries TRIFYL
TRIFYL est distingué – dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la qualité d’un service de proximité attaché à un territoire départemental : les déchèteries TRIFYL.
Créé dans le cadre du plan départemental d’élimination des déchets du Tarn, TRIFYL, syndicat mixte départemental de valorisation des déchets ménagers et assimilés, a développé un large projet de valorisation sur l’ensemble de son territoire (327 communes, 300 000 habitants) :
– Un réseau de 26 déchèteries
– Le compostage des déchets verts sur deux plateformes
– Le tri de collectes sélectives dans deux usines de tri dédiées
– La valorisation énergétique des déchets résiduels au travers de la technique du bioréacteur (production d’électricité, de chaleur et de biométhane carburant à partir du biogaz)
– L’animation de la filière bois-énergie avec deux plateformes bois, des réseaux de chaleur en régie et l’approvisionnement de chaufferies publiques
– La recherche et le développement avec notamment un projet orienté sur l’hydrogène-énergie à partir du biogaz (VaBHyoGaz)
– La communication et la pédagogie avec une équipe de 7 ambassadeurs du tri, des animations en milieu scolaire, des visites guidées des principaux équipements TRIFYL, un éco-circuit destiné au tourisme industriel et environnemental et des campagnes d’information grand public multi-supports.
Le service déchèteries de TRIFYL s’inscrit pleinement dans la politique globale Développement Durable de l’établissement. Il répond aux engagements pris dès sa création en s’attachant aux aspects environnementaux, économiques et sociaux.
TRIFYL permet d’offrir aux habitants un service de proximité, par l’implantation d’un réseau complet de déchèteries modernisées. Chaque année, la fréquentation des déchèteries augmente (750.000 visites en 2011, soit plus de 11 % par rapport à 2010) et le volume de matériaux déposé s’accroît (64.450 tonnes de matériaux en 2011, soit plus de 4,5 % par rapport à 2010). Le compost, réalisé sur les plateformes de compostage TRIFYL, est mis gratuitement à la disposition des usagers (4.100 tonnes cédées en 2011). Ces chiffres montrent que la multiplication des équipements et leur répartition sur tout le territoire répondent à un besoin et incitent les citoyens au geste éco-responsable.
TRIFYL pratique une tarification incitative : le service déchèterie est ouvert aux particuliers à titre gratuit, car financé par les collectivités adhérentes par le système de capitation (selon le nombre d’habitants). Les professionnels s’acquittent d’un droit d’accès annuel, leurs redevances correspondent au coût du traitement de leurs déchets.
TRIFYL s’engage pour la reconnaissance de ses métiers. La professionnalisation des gardiens de déchèterie grâce à un plan de formation et un régime indemnitaire reconnaissant les spécificités techniques du métier contribuent à valoriser l’image du métier en interne, comme en externe. TRIFYL mène également une politique active d’amélioration des conditions de travail et de prévention des risques.
Le programme d’implantation et de modernisation des déchèteries repose sur les valeurs fondatrices de TRIFYL : la solidarité entre les hommes et les territoires, la mutualisation des équipements et des moyens humains et la péréquation des coûts. Ces principes intangibles ont conduit à offrir le même service à tous, au même coût et partout sur le territoire.
Edition 2012 - Calvados (14) - Normandie

La ville de Caen
Un Atelier Public d’Urbanisme Caennais (APUC), animateur d’une ville en train de se faire
La Ville de Caen est distinguée – dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la réalisation d’un Atelier Public d’Urbanisme Caennais (APUC) engagée depuis 2009.
L’APUC a pour objectifs d’instaurer un espace de dialogue, de réflexion et d’échanges permanent avec les habitants, les élus, les professionnels pour faire émerger une nouvelle urbanité spécifique à Caen et redonner à ce territoire une image renouvelée et une attractivité renforcée. Ouvert à tous, et pour tous, l’APUC a pour mission prioritaire de développer et de structurer des actions de sensibilisation auprès des habitants, notamment des jeunes publics. Il organise un débat ouvert et permanent sur la ville, l’architecture, l’urbanisme, et toutes ses composantes en organisant expositions, visites guidées d’opérations, ateliers pédagogiques, conférences, …
L’APUC apporte également un appui aux ateliers de projets (ateliers participatifs des habitants sur un projet urbain spécifique) et les accompagne pour la réalisation d’un état des lieux d’un territoire, la définition de préconisations,…
Certaines des actions organisées par l’APUC, comme « Caen les Rencontres », ou la participation à la programmation du « Mois de l’Architecture » sont récurrentes, avec des partenaires institutionnels (Sté Publique Locale d’Aménagement Caen Presqu’île,…) et associatifs (Atelier Troisième Étage, Maison de l’Architecture…).
La pérennité du projet passera en 2013 par l’ouverture d’un lieu permanent ouvert à tous. Il s’agira à la fois d’une maison de projets d’un territoire en devenir (la Presqu’île de Caen) qui sera aussi un lieu de débat, d’échange et d’acculturation dans le cadre de l’élaboration et de l’accompagnement des différents projets d’urbanisme.
Aujourd’hui, le Ministère de la Culture et de la Communication encourage la démarche de la ville de Caen notamment sur les questions d’éducation et de sensibilisation au fait urbain auprès des plus jeunes, qui sont aujourd’hui considérées comme prioritaires par le Ministère.
Edition 2012 - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis (93)

Le CCAS de la ville de Bagnolet
La création d’un salon de coiffure social et intergénérationnel
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la Ville de Bagnolet est distingué – dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la création d’un salon de coiffure social et intergénérationnel, « Solid’Hair » ouvert depuis novembre 2011 dans les locaux d’une résidence pour personnes âgées, « la Butte-aux-Pinsons ». Le Maire de Bagnolet, président du CCAS, Marc Everbecq, et sa majorité municipale, ont souhaité innover en matière de politique sociale.
Le CCAS et les services de la ville de Bagnolet ont ainsi travaillé à un projet innovant répondant, solidaire et axé sur l’emploi.
L’objectif de « Solid’Hair » est de créer une solidarité intergénérationnelle en accueillant dans l’établissement un public en difficulté sociale de tous âges (bénéficiaires du RSA, jeunes de moins de 26 ans suivis par la Mission Locale et retraités percevant la minimum vieillesse), de favoriser l’intégration professionnelle d’un public éloigné de l’emploi en leur permettant d’accéder à une formation qualifiante et un emploi pérenne. Il s’adresse aussi aux personnes en difficulté sociale, sur orientation d’un travailleur social, qui n’ont pas toujours les moyens de s’offrir les services d’un salon de coiffure.
Cette initiative au départ locale s’est étendue aujourd’hui à l’ensemble des habitants de la communauté d’agglomération Est Ensemble (Pantin, Bagnolet, Montreuil, les lilas, le Pré saint Gervais, Romainville, Bobigny, Bondy, Noisy le sec). Une jeune en contrat d’insertion aura la charge dans les prochains mois de faire connaître ce nouvel outil à l’ensemble des acteurs socioprofessionnels du territoire Est Ensemble
Cette réalisation du CCAS de Bagnolet est partie d’un constat : à compétence et qualifications égales, 64 % des critères intervenant pour une embauche sont directement liés à l’esthétique du candidat.
Ouvert 3 jours par semaine, « Solid’Hair » permet à ses usagers de s’offrir des soins capillaires, en contrepartie d’une participation financière de 2 €, dans le but de gommer les inégalités de traitement dues à l’apparence. Être « relooké » contribue à une reprise de confiance et estime de soi et aide le public concerné à avancer dans son projet de vie.
D’un point de vue quantitatif, depuis son ouverture, près de 600 personnes en démarche d’insertion sociale et/ou professionnelle ont bénéficié des prestations du salon « Solid’hair ». En outre, le salon a permis l’embauche d’un coiffeur titulaire d’un Brevet Professionnel de coiffure et de deux jeunes en contrat d’insertion.
Ce projet a bénéficié du soutien d’acteurs institutionnels et privés : l’Oréal, le Campus des Métiers du 93, la préfecture de la seine saint Denis (ACSE), la communauté d’agglomération Est Ensemble.
Perspectives d’évolution : Afin de poursuivre le recrutement de personnes en insertion et assurer la pérennité de l’activité de « Solid’Hair », le CCAS, envisage de faire porter le salon de coiffure par une association œuvrant dans le champ de l’insertion socioprofessionnelle et cherche de nouveaux partenaires financiers.
L’initiative du CCAS de la Ville de Bagnolet constitue une action forte, novatrice et plébiscitée par tous, en particulier par les acteurs locaux de l’insertion socio-professionnelle.
Edition 2012 - Maine-et-Loire (49) - Pays de la Loire

La ville d’Angers
La création d’une carte, A’Tout, qui simplifie la ville
La Ville d’Angers est distinguée – dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la création d’une carte, A’Tout, qui simplifie la ville, lancée dès juin 2011 en partenariat avec Angers Loire Métropole.
Une seule et même carte permet de se déplacer en tramway, d’emprunter des documents à la bibliothèque, d’accéder aux piscines et à la patinoire, de louer une voiture ou un vélo en libreservice, etc… Son originalité est la compatibilité entre l’accès aux services municipaux et le réseau public de transports doux et en commun.
La carte A’Tout a été créée dans le but de :
  • Simplifier les démarches administratives, dès lors que l’usager est utilisateur d’un service public municipal ou communautaire. Les justificatifs sont ainsi validés pour un an de date à date.
  • Renforcer la lisibilité des services municipaux et communautaires, pour permettre de rassembler toutes les informations sur un seul dossier usager partagé.
  • Permettre la mise en place de la nouvelle politique tarifaire solidaire de la Ville d’Angers. Le support Carte Atout donne accès « au juste tarif » en fonction des indications que l’Angevin a justifiées (domicile, revenus, statut étudiant
  • Enfin, moderniser l’image du service public local en permettant des démarches dématérialisées.
L’utilisation de la carte A’Tout a débuté dans les transports collectifs de l’agglomération en juin 2011, au moment de la mise en service de la 1ère ligne de tramway, puis dans les bibliothèques en mai 2012. Et à la rentrée scolaire suivante, l’utilisation d’A’Tout s’est étendue aux piscines et à la patinoire. D’avril à juin 2012, les 120 agents concernés ont été formés à sa technologie. En parallèle, la DSI a déployé les outils nécessaires (ordinateurs, lecteurs de carte, imprimante…). Depuis juin dernier, les Angevins peuvent faire leur demande de carte directement sur le portail internet carte A’Tout http://atout.angers.fr
La réussite de la carte A’Tout est le fruit d’un travail collaboratif et transversal entre de nombreux services de la Ville d’Angers, d’Angers Loire Métropole et en lien avec beaucoup d’acteurs externes (Kéolis-Irigo, pour les transports en commun et la CNIL notamment).
A’Tout est valable pour les services municipaux d’Angers et tout le réseau transports en commun de l’agglomération, mais ce dispositif intéresse déjà d’autres communes d’Angers Loire Métropole, pour leurs propres services. En six mois, plus de 16 000 cartes donnant accès aux services municipaux et aux transports ont été créées. La ville d’Angers prévoit d’atteindre 50.000 cartes d’ici fin 2013.

Edition 2012 - Essonne (91) - Ile-de-France

Conseil général de l’Essonne
Refonte de la politique en faveur de la jeunesse
Le Conseil général de l’Essonne est distingué:
  • dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF
  • pour la refonte de sa politique en faveur de la jeunesse, engagée depuis début 2010 dans le département
Pour répondre aux enjeux de cette nouvelle politique, en phase avec la jeunesse d’aujourd’hui, le Conseil général de l’Essonne a le plus possible objectivé son approche et débouché sur un constat le plus largement partagé. Sa démarche, transversale et intersectorielle, visait à fédérer un réseau d’acteurs de la jeunesse pour mieux répondre aux besoins des jeunes de 16 à 25 ans.
Les 14 Directions du Conseil général de l’Essonne, moteur du projet, se sont mobilisées, associant l’ensemble des partenaires jeunesse du Département, les acteurs du monde de l’entreprise et du milieu associatif. Leur démarche a consisté à réaliser d’abord un état des lieux pour identifier les différents dispositifs existants, puis à procéder à des évaluations, à lancer ensuite une consultation citoyenne, essentielle pour que la parole des jeunes soit entendue et que la réflexion soit menée au plus proche de leurs préoccupations. 6 villes de l’Essonne se sont portées volontaires pour accueillir et co-organiser les « Rencontres de la jeunesse ». Elles ont rassemblé, de septembre à décembre 2010, 1.200 personnes : jeunes du département et acteurs de leur réussite (Éducation nationale, institutionnels, élus, chefs d’entreprise, parents…). L’objectif : réfléchir ensemble à la manière de mieux accompagner chaque jeune dans la réussite de son projet de vie et créer la rencontre avec les adultes pour contribuer à désamorcer les malentendus, à rétablir la confiance.
Enfin, 4 ateliers participatifs ont permis de construire un plan d’actions déterminant :
Les grandes orientations jeunesse issues du diagnostic et de la consultation citoyenne :
– Promouvoir une réelle égalité d’accès aux droits pour tous les jeunes Essonniens (lutte contre les discriminations et accompagnement social des jeunes en difficulté)
– Accompagner les jeunes dans un parcours vers l’autonomie (logement, emploi et insertion, santé, mobilité, culture, sports…)
– Encourager et valoriser l’engagement citoyen
– Décider d’une nouvelle gouvernance transversale et territoriale jeunesse
Les engagements pour la jeunesse rassemblant les propositions des 14 Directions du Conseil général dans différents domaines (emploi, loisirs, logement, santé…) et à travers ses compétences (collèges, solidarité, développement territorial durable).Ce projet du Conseil général de l’Essonne, qui valorise la place des jeunes dans notre société, permet de réaffirmer leur légitimité à être des acteurs de la politique jeunesse et non uniquement des bénéficiaires.Inciter les jeunes à s’inscrire dans une définition de projet pour la jeunesse, de participation à la vie publique, constitue un levier majeur pour la reconnaissance de leur rôle d’acteur dans la société.
Edition 2012 - Territoire de Belfort (90)

Le syndicat mixte de gestion de la MIFE(*) de Belfort
(*) Maison de l’Information, de la Formation et de l’Emploi
« l’eXPédition » un jeu métiers pour l’orientation des jeunes en classe de 4ème
Le Syndicat mixte de gestion de la MIFE de Belfort est distingué – dans le cadre de la 13ème édition des Prix Territoriaux, créés par La Gazette des communes et la GMF – pour la réalisation d’un jeu de plateau, « l’eXPédition » destiné aux élèves des classes de 4ème du département, et réalisé en grandeur nature dans le gymnase Le Phare à Belfort, les 24 & 25 mai 2012.
De nombreux partenaires ont été associés à cette réalisation, notamment l’Éducation nationale, le CIO, les collèges, la Ville de Belfort, le Conseil général, des entreprises…
Le concept, ludique et créatif a pour objectif de sensibiliser les élèves aux enjeux de l’orientation et permettre à chacun de construire son projet professionnel avec un maximum de cartes en main.
Les maîtres mots de ce forum métiers d’un nouveau genre sont l’ouverture d’esprit, l’action et la découverte. Grâce à la méthode du jeu, les élèves acceptent de rencontrer des professionnels vers lesquels ils ne seraient pas allés spontanément par méconnaissance, par préjugé, voire par peur des commentaires des copains.
Voici quelques éléments clés du déroulement du jeu, avec ses règles et son but !
Les élèves viennent accumuler des XP (points d’expérience), en équipe et en… baskets !
À leur arrivée sur le site, les équipes tirent au sort 6 rencontres soit 1 par domaine de métiers (Grâce à un classement inédit des métiers : rares – indispensables au quotidien – de la parole et des mots – qui comptent – créatifs – pour s’occuper des autres, toutes les équipes sont assurées de faire des rencontres identiquement riches). La moitié de ces rencontres se déroule de façon «classique» dans un cadre propice au dialogue (table basse, tonnelle, une chaise pour chacun). L’autre moitié se déroule de façon «active» puisque les élèves vont pouvoir exercer un geste emblématique de la profession. Installés dans 60 cases, symbolisées par des numéros, les professionnels n’affichent pas le nom de leur métier. Présents sur le plateau pendant 2h15, à l’issue des 6 rencontres, les élèves peuvent effectuer une rencontre «bonus». Cette rencontre, les élèves peuvent à nouveau la tirer au sort jouant ainsi la carte de l’ouverture d’esprit, prenant encore une fois le risque de tomber sur une profession éloignée de leurs centres d’intérêt. Ils peuvent aussi la choisir, parce qu’ils auront repéré, pendant leur parcours, une case qui les intéresse. Pour cette rencontre «choisie», les élèves ne remportent pas d’XP et l’on s’approche bien là de la fameuse «motivation» ! Ce sont les professionnels qui attribuent les XP selon un barème basé sur l’attitude, la cohésion et le dynamisme de l’équipe.
Par collège, l’équipe ayant remporté le plus d’XP a gagné des places pour aller voir un match de hand ball et un spectacle de cirque.
Tous les professionnels présents durant les trois demi-journées avaient, avant l’entrée en plateau, intégré à la fois les règles du jeu et l’état d’esprit de « l’eXPédition ». Ils ont pu remarquer l’attitude très positive des élèves, la richesse des échanges et des rencontres, la pertinence du concept. Ils soulignent en outre qu’ils ont pu grâce à ce jeu faire passer des messages importants dans une démarche de construction de projet des élèves, tels que le travail, le bon sens, l’optimisme et l’importance de croire en soi.

Les lauréats 2011

Edition 2011 - Seine-Maritime (76)

La ville de Rouen
Rouen donne la parole aux « gens de la rue ». La ville a lancé en 2008 un festival qui valorise les sans-abris. Depuis, l’initiative s’est enrichie.
Dans six mois, l’édition annuelle du festival « Macadam and Co », construit « pour et avec les gens à la rue » (sans abris, SDF, squatters…), comportera pour la première fois un colloque de deux jours. Il sera consacré à « l’errance des jeunes ».
L’innovation est un nouveau signe de l’investissement croissant de la ville dans ce festival, lancé en 2008. Il s’agissait de sensibiliser, sur une journée, les Rouennais « aux problématiques des sans-abris et les impliquer dans une démarche de solidarité ». L’édition, en septembre, proposait des animations, avec – en particulier – une exposition des « savoirs faire » de SDF.
Depuis, le programme s’est enrichi et le festival a trouvé sa place, sur plusieurs jours, en novembre. Une vingtaine d’associations ou institutions l’a rejoint. « Une volonté politique très forte permet de soutenir un événement sur un sujet aussi « sensible », relève Carole Robert, directrice de la Solidarité. Le festival est le fruit d’un travail important, avec le Samu Social, de nos équipes ».
Mais si Macadam and Co prend de l’ampleur, la ville garde une préoccupation: associer les sans-abris, avant et pendant l’événement. Ces dernières années, elle a fait appel à des comédiens pour faciliter leur participation. « Cette année, nous projetterons un film qui sera un point de départ à un débat avec eux » indique Jean Laversanne, DGA qui constate que la manifestation soit « de plus en plus attendue » par les sans-abris chaque année.
Edition 2011 - Gironde (33) - Nouvelle Aquitaine

La ville de Mérignac
Mérignac géolocalise les signalements.
Daniel Margnes, vous êtes Adjoint au maire délégué à la communication; parlez-nous de « Léon »…
Léon met le Mérignaçais au cœur du service public. Quand un usager signale un problème, un lampadaire défaillant ou un « nid de poule » par exemple, il voit son alerte aussitôt indiquée sur le site internet de la ville. Dès lors nos services interviennent et la résolution du problème est mentionnée sur le site. Avec cette géolocalisation, Léon permet une transparence entre la collectivité et l’usager. Et nous gagnons en efficacité. D’autres collectivités s’en inspireront.
Léon suppose une grande réactivité des services. Ont-ils été formés ?
Bien sûr. Après les courriers, les appels au standard et les mails, Léon introduit un nouveau mode de relation avec le citoyen. Il faut donc faire preuve de pédagogie. Le personnel a été sensibilisé au changement technologique. C’est d’ailleurs la condition de sa réactivité. Car tous ceux qui sont impliqués, d’un bout à l’autre de la chaîne, doivent traiter la demande avec rapidité. Cela demande une grande coordination inter-services.
Quelle est l’actualité de votre initiative ?
Jamais développé en France, Léon nécessite des calages techniques permanents. C’est normal. Mais après plus d’un an, nous constatons qu’il répond à sa mission, et que les administrés et les agents ont su s’en emparer. Léon est maintenant accessible sur tous les types de smartphones. La prochaine version de notre site sera l’occasion de lui donner une place centrale.
Edition 2011 - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis (93)

Le conseil général de la Seine-Saint-Denis
La Seine-Saint-Denis contre le décrochage scolaire
Le conseil général n’assume pas seulement ses missions « obligatoires »: il veut aussi être un « acteur de l’éducation » dans ses collèges.
Il n’y a pas que la construction, la rénovation ou l’entretien dans la vie … des collèges. Pour le conseil général de Seine-Saint-Denis, il s’agit aussi d’aller plus loin, et de devenir un « acteur de l’éducation » reçue dans les établissements.
C’est ainsi qu’il soutient, depuis juin 2010, en partenariat avec l’Education nationale, des dispositifs d’accompagnement de collégiens exclus à titre temporaire de leur classe. Ces élèves proviennent des 120 collèges publics du département, dont 48 sont en Zone d’éducation prioritaire et 16 en « Ambition Réussite ».
Mais l’appui au dispositif n’a pas été sans précaution. Une expérimentation a eu lieu, portant sur 7 collèges, et à laquelle en 2008 et 2009, le conseil général a adhéré. Par ailleurs, après deux ans, la collectivité a lancé en mars « une évaluation, avec l’aide de l’Observatoire universitaire de l’éducation, qui devrait nous aider dans une mutualisation des moyens et des réponses apportées localement » indique Thibaud Willette, en charge du Service du Projet éducatif et de la Jeunesse.
En 2011/2012, 21 projets ont été validés par l’Inspection académique et la collectivité, et subventionné par cette dernière. « Cinq nouveaux dispositifs sont en réflexion et devraient voir le jour pour septembre  » ajoute le responsable.
Selon un bilan, 3/4 des jeunes ayant bénéficié des dispositifs n’ont pas fait l’objet de nouvelle sanctions en cours d’année scolaire – un taux ayant atteint 90% dans un dispositif. Seul point noir: la rotation importante des personnels en Seine-Saint-Denis, qui déstabilise le suivi des actions.
Edition 2011 - Auvergne-Rhône-Alpes - Cantal (15)

Le conseil général du Cantal
Le cantal promeut le télétravail
Fabien Miedzianowski, vous êtes directeur de la Prospection au Conseil général du Cantal. Pourquoi cet appui du département au télétravail – que ce soit pour ses agents ou des salariés extérieurs – depuis trois ans ?
C’est de l’administration du futur dont il est question. Le télétravail connaît un engouement réel. Nos atouts (environnement préservé, espaces remarquables…) attirent des télétravailleurs à qui, grâce au développement des TIC, nous offrons des conditions optimales d’exercice de leur activité, tout en leur permettant de bénéficier d’une qualité de vie exceptionnelle. Le Conseil général se devait d’appuyer, voire de susciter un tel mouvement.
Le télétravail est un sujet à enjeux…
Oui, il soulève des questions de management RH, de dématérialisation ou encore d’aménagement du territoire. Nous avons d’ailleurs rencontré des résistances de plusieurs ordres. Culturel d’abord, tant de la part d’employeurs (pas nous !) qui n’étaient pas prêts à laisser travailler leur salarié chez lui, que de salariés qui craignaient les effets du télétravail sur la pérennité de leur emploi; et juridique, lié au Code du travail ou à des questions d’assurance.
Comment avez-vous dépassées ces « résistances » ?
Le projet a été mené à bien grâce à l’implication active d’un grand nombre de partenaires. A l’externe, ce sont des entreprises ainsi que les organismes et acteurs publics locaux qui se sont mobilisés. Au sein du Conseil général, le projet a fédéré l’ensemble des équipes (DRH, SI, psychologue du travail, syndicats).
Edition 2011 - Bretagne - Ille-et-Vilaine (35)

La communauté de communes de Brocéliande
Brocéliande fond sur les vieux pneus
La Communauté de communes de Brocéliande a mené fin 2010 une action de récupération de vieux pneus à des fins de recyclage.
Lorsqu’en décembre 2010, Laurence Loisel, DGS de la Communauté de communes (CC) de Brocéliande, apprend le bilan de la collecte de pneus usagés que ses services ont organisée, elle affiche un double sentiment. De fierté, car ces 212 tonnes récupérées, en 4 jours, auprès d’une trentaine d’agriculteurs, sont autant de « verrues » en moins dans l’environnement.
Mais aussi du soulagement. Lancée plus d’un an avant lors d’un comice, sur l’idée d’un ses élus, l’opération a mobilisé deux de ses agents toute l’année. Et il ne s’agissait pas d’échouer.
Un moment délicat a été vécu par les porteurs du projet : la constitution du DCE (document de consultation des entreprises), en particulier du cahier des charges techniques, lors de l’appel d’offre pour trouver l’entreprise de collecte. « En raison du caractère innovant de la démarche, nous avons dû créer et adapter des outils » explique Erwann Le Hö, en charge de la communication.
Mais globalement, l’opération s’est bien déroulée selon lui, grâce à l' »articulation entre communication et mise en œuvre technique ». « Nous devions aussi bien appréhender la géographie du territoire et la période idéale pour réaliser cette opération » ajoute-t-il. Clé de voûte de la réussite, un partenariat « primordial » avec la Chambre d’agriculture.
Depuis, les élus de Brocéliande ont décidé de renouveler l’opération en 2012. Et comme « être distingué par les Prix Territoriaux nous a donné une certaine notoriété » (Erwann Le Hô), plusieurs collectivités ont pris contact avec l’EPCI pour lui demander un « retour d’expérience ».
Edition 2011 - Territoire de Belfort (90)

Le syndicat mixte des transports en commun de Belfort
Le SMTC met en place le « post paiement »
Pour simplifier sa tarification, le Syndicat mixte des transports en commun du Territoire de Belfort a lancé en 2008 un « Pass » gratuit qui permet de payer après coup.
Qu’est-ce que le « post paiement » ?
C’est un système qui permet à un usager de bus par exemple, de payer selon ses voyages et après coup. Un exemple: le client prend trois fois le bus en mars. Son compte sera débité en avril de 2,40 euros (0,80 cts le trajet), et s’il n’a pas pris le bus, il ne paie rien.
Ce concept est l’une des innovations les plus audacieuses du SMTC, créateur du réseau de bus Optymo.
En 4 ans, 45000 habitants se sont doté d’un « Pass » qui permet de bénéficier de ce paiement. Détail clé : le Pass est gratuit, et au bout d’un certain nombre de voyages, les montées sont gratuites. Il est toujours possible, enfin, d’acheter des tickets papiers ou, depuis peu, par SMS.
Dispositif économe et incitatif, le Pass Optymo a fait l’objet, selon Marc Rovigo, directeur du SMTC, d’une réflexion « où chacun joue son rôle: les élus apportent leur vision, les services leur expertise ». Il indique que ses élus sont là « toutes les semaines ».
Mais le lancement du Pass n’aurait mené à rien si le post paiement avait été une « fausse bonne idée » :
« Ne payer que ce que l’on consomme, régler plus tard et savoir que son compte sera débité d’un montant maximum était une idée simple » relève Claude de Barros, en charge de la communication au SMTC, qui ajoute: « Si une idée ne rend pas la vie des citoyens plus sereine, elle n’a pas sa place dans le service public ».